𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈 : 𝐄𝐧𝐟𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐡𝐮𝐞

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𝐃𝐈𝐀𝐌𝐎𝐍𝐃𝐑𝐀

Diamondra a toujours été plus intelligente que les enfants de son âge.

Dès l'âge de trois ans, celle-ci pouvait lire une page entière d'un livre, et compter jusqu'à soixante. Atteint l'âge de cinq ans, elle parvenait sans difficulté à faire des opérations, et à lire un roman entier et cela en quelques heures seulement. Mais toute cette intelligence ne valait presque rien sans une bonne mémoire, en effet la jeune fille avait du mal à retenir les choses qu'elle jugeait inutile, des détails sans importantance. Bien sûr, ce défaut était pallier par son sens de l'analyse, et son imagination sans limite émergeant dans son esprit. Bien que cela avait beaucoup d'avantages, la jeune Dia ne parvenait guère à se lier d'amitié avec qui que ce soit, elle trouvait les enfants puéril et devinait aisément qu'elle ne discutera pas philosophie avec eux. Quant aux adultes, elle les trouvaient hautain envers elle, et vil. Néanmoins, une seule personne échappait à la règle : sa mère, elle avait réponse à ses questions, édulcorait ses ruminations, et poussait à son paroxysme ses réflexions.

Lors de son entrée à l'école, Dia de manière crédule avait contester les paroles de son professeur. Ce qui lui valut une gifle, la jeune afro-américaine ne fut en aucun effrayer par la stature imposante de son assaillant, mais plutôt profondément choquée par ce geste violent. Sa mère, ni ses grands-parents n'avait levés la main sur elle, les châtiments corporels lui était inconnu. Dans la maison familiale, tout le monde possédait un comportement civilisé, tout en étant diplomate. Naïvement, celle-ci pensait que c'était le cas de tout le monde, du moins la majorité. Car elle avait été témoin des punitions qu'infligeaient les parents à leurs progénitures, c'est-à-dire des gifles, des coups de ceinture et cela porté sans ménagement à un être fragile. Tout cela lui brisait le cœur, toutefois elle prit conaissance d'une chose : que les enfants n'avaient pas leur mot à dire sur quoique ce soit. Si un mot déplacé traversait les parois de leurs lèvres, aussi ingénu soit-il, il risquait d'être tut avec violence. Voilà pourquoi la jeune Diamondra n'avait rien protestée, elle qui possédait une bonne répartie pour son âge. Pourtant, elle était bien trop sonnée pour rétorquée quoique ce soit, bien trop prise dans sa conception, et ses questions qui tourbillonaient dans sa tête.

En fin d'après-midi, Diamondra rentra chez elle, et s'engouffra dans petite chambre, sans faire part de cet incident à sa mère, afin de ne pas subir de représailles. Assise dans son lit, la jeune fille se fixa son reflet dans le miroir rond. Observant les traits fins de son visage en forme de cœur, des joues rebondis, ses tâches de rousseur parsemées sur son petit nez brun, ses lèvres charnues, dont ses yeux ronds aux iris noirs. Elle remarqua un grain de beauté sur son cou qu'elle toucha instinctivement du bout de ses fins et frêles doigts, avant de vite se questionner sur la Vie. A-t-elle du sens ? Notre existence est-elle vaine ? Si oui pourquoi nous sommes née ? Dans quel objectif ? Est-ce que j'existe vraiment ? Est-ce qu'un Dieu existe vraiment ? Son cœur pulsait avec une telle force, que le courant impétueux de ses interrogations se calma. Mais n'en restait pas moins présent. Elle s'allongea et se mit à effectuer un plan pour ne plus retourner à cet endroit que l'on nommait école, elle n'avait pas besoin d'apprendre auprès d'une institution. Elle pouvait très bien le faire en tant qu'autodictate, après tout ce n'est pas à l'école qu'elle avait appris à compter, lire ou écrire. En revanche, sa mère accordait une importance crucial à sa scolarité veillant à ce qu'elle ne traverse pas ce qu'elle avait vécue en tant que non-diplomée. Dans une société où un bout de papier définissait votre valeur. Évidemment, sa fille trouvait se résonnement absurde, et en avait été déçue. Elle qui trouvait sa mère raisonnable, la voilà discourir à propos de ses normes insensées de cette société américaine. Elle méprisait l'ignorance des gens, et cela plus que tout. Rien de plus agaçant que des personnes au niveau intellectuel pauvre, puisse oser se proclamer savant. Comme on dit un idiot n'a pas froid aux yeux. Et elle aussi d'ailleurs. Elle prépara son cartable fabriqué d'un cuir marron, et se délesta de ses manueld, afin de les remplacer avec des livres, une couverture, une boussole, d'un carnet.

𝐓𝐇𝐄 𝐓𝐖𝐈𝐍 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant