Chapitre 5 : Passage à l'acte

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    La chambre dans laquelle ils venaient d'entrer était celle des parents de Samira. La lumière oranger d'un lampadaire de la rue révélé une tapisserie à fleurs, des photos de famille au mur, un tableau représentant des chevaux dans un pré, un réveil sur une table de chevet, un lit un montant de bois dont la hauteur impressionnant beaucoup Tommy.
    - Viens ! chuchota Leïla en prenant sa main.
    Elle l'attira vers le lit et le poussa en arrière. Le garçon tomba à plat dos, et Leila s'assit a califourchon sur son bassin. Son regard était en feu et, avec des gestes un peu brusques, elle enleva le T-shirt de Tommy. Elle le regarda un moment puis posa doucement ses mains à plat sur son buste. Il en eu le souffle coupé, et Leïla lui sourit dans la pénombre.
    Tout se précipita ensuite. Leurs bouches se soudèrent, et leurs mains se mirent à parcourir leurs corps. Ils se retrouvèrent nos, et Tommy se tourna pour sortir un préservatif de la poche arrière de son jean jeté au sol.
    Il ne parvint pas à l'enfiler, trop ému, trop aimant. Plus il se concentrait et moins il arrivait à bander. Après un moment d'exaspération, il sentit le désespoir monter mais Leïla lui dit doucement :
    - Moi aussi j'ai peur...
    Ils passèrent le reste de la nuit l'un contre l'autre, à s'embrasser, à se caresser, à s'apprendre. À s'aimer de façon dont ils ignoraient jusque-là l'existence, qui n'était dans aucun manuel, dans aucun film porno, qui n'appartenait qu'à eux et qu'ils inventèrent ensemble.

    Ils se retrouvèrent le dimanche soir chez Leila dont les parents ne revenaient que vers minuit.
    Quand Tommy, la peur au ventre, sortie un nouveau préservatif, la jeune fille lui dit de la laisser faire. Il y a eu un mouvement de refus mais elle lui pris la capote d'une main et son sexe d'une autre. Sa paume était chaude et, retenant son souffle, Tommy senti ses moyens lui revenir. Leïla entreprit de dérouler le préservatif sur sa verge, s'y reprit en vain à trois fois, éclata de rire et laissa finalement faire le garçon.
    Tommy jouit en quelques secondes seulement mais quand, frustré et furieux contre lui-même, il fit mine de se retirer, Leïla le retint entre ses jambes. Elle se mit à lui embrasser le visage, les yeux, le cou. Elle lui mordilla le lobe de l'oreille puis, le sentant se raidir à nouveau, le fit basculer sur le côté. Tommy, sur le dos, se trouva tout au fond de Leïla et laissa échapper un soupire de plénitude.
    - Embrasse-moi, lui ordonna son amante.
    Ils s'aimèrent ainsi longuement, lentement, tendrement, se couvrant mutuellement de baisers et de caresses, de murmures, de râles et de soupirs.
    Cette fois, ils vinrent ensemble, et Tommy découvrit l'inépuisable richesse sensitive de son corps quand il ne fait plus qu'un avec son cœur. Il en aurait pleuré tellement c'était bon, tellement, soudain, il se sentait lui-même. Enfin chez lui dans sa vie.
    Pour la première fois, il venait de faire l'amour.

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