Chacunes des voies.

Que

Deux semaines plus tard, les cours étaient finis. Mélody avait hâte de fêter le nouvel an chez elle. Son état s'était stabilisé, mais ses angoisses le soir reprenait. La nuit elle cauchemardait qu'elle était dans un hôpital psychiatrique. Lorsque la porte s'ouvrait c'est là qu'elle se réveillait, en sursaut, dégoulinante de sueur. Cela elle en avait parlé à personne, c'était son secret.

On était le 24 Décembre, la veille de Noël. Mélody allait fêter le réveillon avec sa famille proche et ses cousins. Elle les voyait très peu car ils habitaient à l'autre bout du monde, en Ecosse. Ça allait être grandiose. La fête se déroulait chez ses grands-parents.  À une heure de chez elle. C'était un grand chalet à flanc de montagne, en pleine forêt. Mélody adorait aller là-bas car les paysages étaient spectaculaires, elle pouvait rester pendant des heures dans cette belle nature. Quelle ne fut pas sa joie en revoyant ses cousins et cousines. Le bruit était un mélange de cris de joie, de larmes de joie et d'éclats de rire. Tout le monde se prit dans les bras.

Le réveillon se passa très bien, la nourriture était délicieuse. Tout le monde chantait, dansait, riait. Le bonheur était le maitre mot de ce soir-là. Elle eut un ordinateur, ce qui allait lui permettre d'écrire ses plus belles histoires. Des enceintes qui permettaient de la lumière. Pour finir elle eut une magnifique robe de soirée. Elle était aux anges, une des premières fois depuis longtemps qu'elle s'était pas senties aussi vivante. En fin de soirée, Mélody s'imagina à sa soirée du nouvel an. Revoir ses amis, qu'elle avait pas vu depuis une semaine. Danser, chanter, rire et tout ce qui va avec. Ça faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas vu Lydia. Elle se languissait de la revoir. Lucien lui manquait aussi d'une façon différente. Finalement la compagnie de ses amis en général lui manquais.

Quelques jours plus tard les préparatifs pour cette fête avaient commencé. Chacun mettait les mains à la pâte.La playlist était remplie, elle durait 4h en tout. Les guirlandes, les ballons 2023 étaient achetés. Il ne restait que la nourriture. La veille du nouvel an Lucien et Mélody allaient s'atteler à la confection du repas.

Lucien amenait Mélody faire les cours puis ils iraient préparer le buffet chez lui. Mélody était un peu stressée de se retrouver face à lui sans personne. Elle était de plus en plus consciente des sentiments qu'elle éprouvait à son égard. Elle craignait ses propres émotions, ils étaient en proie à la destruction d'elle-même. Elle arrêta de penser à ça. Il venait la chercher vers 13h30 pour l'emmener voir le marché de Noël, qui se trouvait à 30 min de chez elle. Il allait l'emmener en scooter.

La sonnette retentit, le père ouvrit la porte et vit Lucien:

-Salut jeune homme! J'espère que tu te portes bien. Alors comme ça tu emmènes ma fille au marcher de Noël? Vous allez chez toi pour cuisiner? Demanda-t-il d'un ton sec. Dans l'espoir d'impressionner le jeune homme.

-Oui c'est ça monsieur, dit Lucien d'une voix tremblante. La technique du père de Mélody avait marché!

-Prends bien soin de ma fille! Dit le père. Mélody, cria-t-il, il y'a ton ami qui t'attends.

-Oui j'arrive papa! En descendant elle vit Lucien devant son entrée, elle se mit à rougir. Elle lui fit la bise devant son père. Un dernier adieu à ses parents avant de se mettre en route pour le marcher de Noel.

-Euh Lucien tu sais bien conduire rassure moi?!

-Oui Mélo ne t'inquiètes pas, qui c'est tu vas peut-être aimer!

-Oui on sait ne jamais!

Lucien monta à l'avant et installa Mélody à l'arrière. Le long du trajet elle avait les bras enroulé autour de la taille de Lucien. Elle posa délicatement sa tête sur l'épaule de Lucien. Il lui avait prêté ses écouteurs sans fil. « All I Want for Christmas Is You» de Marriah Carey passait, c'était une de ses chansons préférées pendant les périodes de fêtes de fin d'année. Elle se mit à chantonner. Elle observait les paysages qui défilait devant ses yeux, les arbres avaient perdus leurs feuilles. Tout semblait si poétique, comme si rien de tout cela était réel. Il y'avait très peu de circulation, ils étaient quasiment les seuls sur la route.