- NAHIL -
Je lance ma playlist sur l'une de mes enceintes connectées, la mélodie de l'artiste The Weeknd se fait entendre dans toute la pièce.
Puis je rejoins activement mon siège pour me plonger à nouveau dans mon travail.
Malgré les moments où ma vision se trouble, je fais de mon mieux pour récupérer le peu de concentration qui me reste afin d'achever la dernière tournée de pochons que je dois remplir.
Les minutes défilent, se transforment progressivement en heures.
Mes oreilles finissent par bourdonner, à force d'écouter l'album en boucle, avec une telle intensité.
Cependant, je ne l'éteins pas, cela me permet de combler le vide.
Je baille en remarquant qu'il me reste encore environ trente pochons à terminer.
Et malgré la fatigue qui me pèse de plus en plus, je fais tout mon possible pour accélérer mes gestes.
C'est à mes mains que revient la tâche de faire le sale boulot.
Sans réfléchir.
Mécaniquement.
Sans tenir compte de quoi que ce soit.
Ils exécutent simplement ce que je demande.
Je me laisse tout le poids de la réflexion sur les actions que je mène.
En un clin d'œil, Cael fait irruption dans la pièce, me laissant à peine le temps de terminer mon travail.
En le regardant attentivement, je remarque son air affolé qui se dessine sur son visage sans qu'il ne s'en rende compte.
Il se rend jusqu'au placard, installé contre le mur, et s'équipe rapidement.
— Eh Nahil, tu dois te joindre à nous sur cette mission !
Cael me balance simplement cette phrase comme si de rien n'était, tout en se dirigeant vers l'un des tabourets qui traînent.
Il se pose négligemment dessus et commence à enfiler ses chaussures noires.
— De quoi est-ce que tu parles ? Je l'interroge en essayant de maintenir une voix posée.
Après un bref regard vers moi, Cael fronce les sourcils et constate que je reste toujours dans la même position, à savoir avachi sur mon siège.
— Dépêches-toi Nahil, faut qu'on parte !
Il se fout de ma gueule, là non ?
Nous en avons déjà discuté il y a de ça plusieurs semaines.
Je ne m'engagerai dans aucune mission.
Pourtant, il ne semble pas l'avoir assimilé.
— Il me semble que j'ai été clair lors de notre dernière conversation, Cael.
J'ai l'impression de le réprimander comme on le ferait à un enfant, et cette impression se renforce lorsqu'il me lance un de ces regards désolés.
— Ouais, je sais.
Pendant une seconde, il laisse planer un silence avant de poursuivre :
— Mais les choses en changer, Nahil.
Qu'est-ce qui a changé au juste ?
Je rumine en réfléchissant à ce qu'il vient de dire.
— TU n'as PAS l'air d'avoir compris !
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𝙽𝙰𝙷𝙸𝙻
Romance« Et j'ai été condamné à l'aimer dès que mes yeux se sont posé sur elle. Pourtant, je n'avais aucun avenir à lui offrir, je le savais d'avance. Malgré tout, je suis tombé pour elle, jusqu'à en crever d'amour... »
