- ESMEË -Je souris en observant le ciel s'assombrir, annonçant le début d'une douce soirée.
Enzo me propose poliment d'attraper son bras lorsque nous arrivons près du muret.
Il n'a pas à me le proposer deux fois.
Je saisis son bras et il me guide pour passer au-dessus de l'obstacle.
Vraiment pas facile avec mes talons hauts.
— Enzo ! Peux-tu me dire où tu m'emmènes ? Questionnais-je, excité de passer la soirée avec lui.
— Patiente encore deux petites minutes, me répond Enzo, tout sourire.
Je reste un instant à le fixer avant de tourner la tête en rougissant.
Son sourire est à tomber.
— Regarde, c'est ici !
Enzo pointe du doigt le trottoir d'en face, où une sorte de salle ouverte est visible.
À peine ai-je le temps de lever la tête pour examiner la devanture qu'il retire son bras pour me tirer par la main, me faisant trottiner jusqu'à l'entrée principale.
— Aïe, juste doucement, murmurais-je en
grimaçant de douleur.Punaise, je ne sens plus mes pieds.
Enzo n'a pas l'air de se rendre compte de quoi que ce soit.
Il continue de me tirer vers l'entrée d'un pas pressé.
— Enzo doucement ok ?!
Il s'interrompt un instant, me fixe avec embarras, et finit par retirer sa main.
— Oui oui c'est juste que ça va commencer ! Insiste-t-il en faisant la moue.
J'accélère le pas pour lui faire plaisir, même si je dois serrer les dents face à la douleur.
En arrivant près de l'entrée principale, je perçois un bruit sourd qui vient de l'intérieur.
Qu'est-ce que c'est que ça ?
Une petite file de quelques personnes se trouve devant l'entrée. Nous nous positionnons derrière eux.
On patiente moins de cinq minutes avant que ce ne soit à notre tour.
— Bonsoir, avez-vous vos tickets ? Nous demande le videur qui se tient devant l'entrée.
— Ouais voilà, tenez, réponds rapidement Enzo en les sortant de sa poche.
Le videur jette un coup d'œil avant de hocher la tête.
— C'est bon pour vous, nous affirme-t-il en nous laissant passer.
Enzo s'introduit à l'intérieur et je le suis sans un mot.
Je me rends vite compte qu'Enzo connaît parfaitement les lieux.
Sûrement un habitué.
Il se déplace vers le fond à gauche, en direction d'une porte en acier, marquée de toutes parts.
Je suis ébahie par tous ces tags en rouge vif qui forment des sortes de lettres incompréhensibles.
Il me semble que c'est écrit en latin.
Il déverrouille cette porte et pénètre à l'intérieur.
Je fais la même chose avant de reculer d'un pas devant la violence qui percute mes oreilles.
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𝙽𝙰𝙷𝙸𝙻
Romance« Et j'ai été condamné à l'aimer dès que mes yeux se sont posé sur elle. Pourtant, je n'avais aucun avenir à lui offrir, je le savais d'avance. Malgré tout, je suis tombé pour elle, jusqu'à en crever d'amour... »