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La sonnerie des cours retentit. Je m'étirais quelques instants avant d'attraper mon sac et de sortir de ma salle de classe.
Je sortis du bâtiment tout en papotant de livres sur la guerre avec ma meilleure amie Kokomi. Notre ami Ayato nous rejoint un peu plus tard et nous nous mîmes en route pour rentrer chez nous.
Notre groupe se sépara à un croisement de rue, chacun de nous empruntant un chemin différent pour regagner sa maison.
Le soleil venait tout juste de se coucher et le ciel prenait une couleur lavande. Les lampadaires illuminaient les rues désertes de leur lumière.
Je continuais ma route tranquillement quand soudain, j'entendis des bruits de pas derrière moi.
Ils étaient presque imperceptibles, mais dans le silence ambiant, il était difficile de ne pas les entendre.
Mal à l'aise, j'accélérais mon rythme de marcher, pressée de rentrer dans mon appartement.
Les pas derrière moi accélérèrent aussi. Je décidais de changer de rue en espérant semer a cette "personne".
Après plusieurs minutes à bifurquer à gauche et à droite en m'efforçant de courir aussi vite que je le pouvais.
Je m'arrêtais dans une ruelle à l'écart pour reprendre mon souffle, le front collé contre un mur.
Grave erreur.
J'avais relâché ma garde et cette "personne" en profita pour m'asséner un coup à la tête.
Je tombais par terre, ma tête cognant contre le bitume.
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J'avais l'impression d'être assise sur quelque chose de moelleux, comme un matelas. J'entendis une voix familière me demander quelque chose.
ー "Ouvre les yeux [T/P]...Ouvre tes magnifiques yeux..."
Ouvrir les yeux était la dernière chose que je voulais faire. J'avais juste envie de rester dans ma bulle, tranquille.
Je me réveillais au contact d'une main sur ma joue. J'ouvris lentement les yeux et tombais nez à nez avec le visage d'Ayato. Malgré le fait que ma vision soit trouble, j'arrivais à distinguer sa silhouette.
ー "Bonjour ma chère. As-tu bien dormi ??" me demanda-t-il d'une voix douce.
Je voulus lui répondre, mais je me heurtais à une sensation étrange. C'était sec. Comme du tissu.
Il m'avait bâillonnée.
Devant ma réaction choquée, Ayato ne put s'empêcher de lâcher un petit gloussement.
ー "Oh, j'avais oublié" expliqua-t-il en pointant le bâillon. "Ça, c'est pour t'empêcher de crier. Il ne faudrait pas que tu t'abîmes ta voix"
J'étais plus que déboussolée. Je tentais de bouger, mais quelque chose entravait mes mouvements. Je tournais ma tête et remarquais que mes poings avaient été liés derrière mon dos.
Et au vu du peu de gestes que je pouvais faire, les nœuds avaient l'air bien solides.
Je tentais de me débattre mais mes liens me firent mal à la peau et je lâchais un gémissement étouffé.
ー "Non, non. Ne gesticule pas comme cela, tu te fais mal pour rien"
Il continua à passer sa main sur mon visage. Il effleura un endroit sur mon front qui me fit mal.
ー "Oh, je suis désolé" s'excusa-t-il. "Lorsque je t'ai...attrapé...je t'ai malencontreusement blessé. C'est dommage, cette vilaine écorchure entâche la beauté de ton visage"
Il s'approcha de mon oreille avant d'ajouter autre chose.
ー "Mais c'était nécessaire pour que tu viennes avec moi sans qu'il n'y ait problème"
Il se recula et mon regard rencontra le sien. Ses yeux brillaient d'un éclat que je ne lui connaissais pas. Ce n'était pas de la joie, mais de la démence.
J'étais perdue. Comment une personne aussi sincère et douce qu'Ayato pouvait s'abaisser à faire ce genre de choses ?? Ou alors, peut-être qu'il me cachait juste cette facette flippante de lui. Mais depuis combien de temps cela faisait-il ??
Il s'inquiéta de ma non-réaction et posa une main sur une de mes épaules.
ー "Tu as besoin de quelque chose ?? Que je te détache ??"
J'hochais la tête de bas en haut pour dire oui.
ー "Je veux bien t'enlever tes liens" concéda-t-il en sortant un petit paquet d'une des poches avant de son jean. "Mais tu dois me promettre que tu ne tenteras pas de t'échapper. D'accord ??"
Un frisson de peur parcourut mon échine lorsque je le vis sortir une petite lame dudit paquet.
Il se dirigea vers moi et coupa précautionnesement les cordes. Une fois terminé, il vint s'asseoir à côté de moi.
ー "J'apprécie beaucoup ta docilité. Ça m'évite de recourir à des moyens...peu orthodoxes...pour te calmer" m'avoua-t-il.
Mes yeux s'écarquillèrent face à cette déclaration et je déglutis.
Il posa sa tête contre une de mes épaules avec un sourire.
ー "Tu sais [T/P], j'aime tout chez toi. Tes cheveux, tes yeux...D'ailleurs, tu savais que tes yeux devenaient plus sombres quand tu es fatiguée ??" lâcha-t-il avec un petit rire plus qu'effrayant.
Il se releva et me retira mon bâillon. Je pus enfin m'exprimer sur cette situation.
ー "Pourquoi faire ça ??"
ー "Parce que personne d'autre que moi ne te mérite" m'expliqua-t-il en me regardant droit dans les yeux.
ー "Qu'est-ce qui te fait dire ça ??"
ー "Car ils ne te connaissent pas autant que moi. Je sais tout de toi"
Je ne dis aucun mot, beaucoup trop choquée par toute ces révélations.
ー "Je comprends que tu sois déboussolée. Mais ne t'inquiète pas, je réussirais à t'apprivoiser. Et tu deviendras folle de moi" dit-il en se dirigeant vers la porte avant de la refermer derrière lui.
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Voilou !!!
J'espère que ce one-shot vous aura plu !!
C'est la première fois que j'écris un one-shot dans ce genre. Désolé si c'est pas ouf.
J'avais cette idée en tête depuis trop longtemps et il fallait que je l'écrive.
N'hésitez pas à me donner votre avis, vos conseils et vos suggestions en commentaire.
