▀ 01: « Welcome To Anacostia »

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一

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respiration accélérée et profonde avec quelques fois des suspensions, relâchement musculaire corporel et facial, il fallait s'inquiéter, ma tension artérielle augmentait, je le sentais.
Sa mort m' arrachait la vue, tandis que le lampadaire éclairait son corps qui allait bientôt être affecté par la pourriture.

Je sentais mes veines serpenter autour de mon visage. Mon ventre brûlait, ce que je venais de voir me semblait si irréel que j'avais l'impression d'être dans un cauchemar. Je retenais mon souffle tandis que son corps brun était figé sur place. Mon cœur est tombé dans ma vésicule biliaire alors que je regardait mon amie d'enfance qui périssait à cause des trous qui pénétraient en elle. Je tremblais pour sa chère vie, alors que c'est moi qui l'avais brisée. Sasha n'est plus des nôtres et ceci par ma faute. Son cadavre gisait au sol, les yeux vides, sont âme avait déjà quitté son être. Il était trop tard.



Je rangeais mon arme à feu dans la poche intérieur de ma veste. Je regardais autour de moi et dans un soupire rongé de haine et de culpabilité je lâchais doucement ; « je suis désolé ». Au même moment, sans réelle surprise, j'entendais ce fameux signal national d'alerte composé d'un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d'une minute et quarante et une secondes, séparées par un intervalle de cinq secondes.

Ce son que je connaissais tant, me transperçait la colonne vertébrale.

Ce que je veux a l'instant présent, c'est partir loin d'ici, très loin. Partir en courant, prendre mes jambes à mon cou et hurler de toute mes forces. Seulement je n'y arrive pas.

J'ai perdu toute ma vaillance.
J'ai l'impression de revivre la scène d'il y a six ans. Lorsque mon meilleur ami était devenu immobile, après le bruit sourd que je venais involontairement de provoquer. Il se sentait mourir, m'avais t-il dit, alors il était paniqué. C'était son corps que je voyais et non pas celui de Sasha. Mon plus grand traumatisme était en train de refaire surface, faisant naître en moi des sensations de tiraillements.

Je n'entendais même plus les bruits de sirènes, à vrais dire je ne voulais plus les entendre.. Mais un claquement étouffé attira mon attention me faisant sortir de l'état de transe dans lequel j'étais. Il s'agissait d'une fille avec une frustration évidente sur ses traits embrassés.

J'devrais même pas être étonné, l'horreur que j'ai causé est déjà en train de me tuer.
Je la regardais pleurer à chaude larmes, et le regard qu'elle m'avait jetée me frappa en plein fouet. J'étais toujours silencieux, comme si Sasha avait emporté ma capacité à émettre ne serais-ce qu'un son avec elle.

Je ressortais mon arme à feu de sa cachette, et la soulevait doucement, vers elle.

Je me trouvais à présent dans une impasse.. À vrais dire, une sacrée impasse. Non seulement cette fille devenais instinctivement celle qui pourrait me conduire à ma perte, car elle m'avait vue au mauvais endroit et au mauvais moment. Mais quelque chose me disait qu'en plus de cela, que j'allais très bientôt la revoir.
Parce-que quelque soit raison, on devaient se revoir.

MILLE DEGRÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant