Vendredi 11 mars 2022. Il est 23h50 environ, les bagages sont en soute et l'avion se prépare à décoller avec une vingtaine de minutes de retard à cause des turbulences. 8h après, soit à 9h40 heure kenyane, il se pose à Jomo Kenyatta, aéroport de Nairobi.
Ce qui frappe le plus en arrivant dans la capitale ce n'est pas tant la chaleur, mais surtout les dos-d'âne. Ici ils sont faits avec des troncs d'arbres recouverts de macadam et jamais signalés, autant vous dire que lorsqu'on s'en prend un à 70 km/h, on le sent passer. La ville actuelle est plutôt récente (un peu plus de 100 ans, car reconstruite en 1900), elle doit son existence au chemin de fer Kenya Uganda Railway dont elle était le nœud commercial. Pour cette raison, l'architecture est assez incohérente composée de maisons aux influences anglaises, de business center avec de hautes tours et qui côtoient des bidonvilles. Le tout forme un mélange confus autour duquel se dessinent de nouveaux projets urbains (routes, ponts, ...). Je ne dirais pas que c'est laid, juste étrange.
On ne voit pas ça en France, mais bizarrement, dans ce joyeux bordel on se sent très vite à l'aise.
La conduite kenyane est assez particulière elle aussi, si je devais la résumer en vrac, je dirais :
- les bouchons sont créés par des policiers qui veulent gérer la circulation et qui n'ont toujours pas compris qu'ils empiraient la situation,
- doubler une voiture sans visibilité ou avec quelqu'un qui arrive en face est tout à fait normal,
- les feux de signalisation sont à titre indicatif (enfin d'après les conducteurs),
- lorsqu'un policier vous arrête il ne vous demande pas vos papiers, mais comment vous allez, parfois il vous dit que vous êtes beau puis il vous laisse repartir,
- les matatus sont des bus très rigolos dont les conducteurs alpaguent les passants pour qu'ils montent à l'intérieur (parfois sans leur consentement). Chaque peinture de carrosserie est unique (Films, visage du chauffeur, jeux vidéos, motifs quelconques, ...). Mais je ne vous conseille pas vraiment de monter à l'intérieur, car il vous faudra parfois le faire en marche et sans être réellement sûr de votre destination.
Nairobi ce n'est pas que la ville. A la différence d'autres capitales européennes, la nature, les animaux sont omniprésents. Si à Paris nous avons des musées, au Kenya il y a des parcs nationaux. Le Nairobi National Park fait face à la ville et offre un paysage où se mêlent tous les animaux de la savane devant la skyline de la capitale. Le premier safari de ma vie et j'ai vu un crocodile.
Les girafes, en voie d'extinction dans les années 80 ont même leur propre centre: le Girafe Center où les visiteurs peuvent venir les nourrir. Et ce n'est pas un mythe : la langue des girafes c'est une grosse langue de chat bleue.
VOUS LISEZ
Hakuna Matata
Non-FictionIl y a beaucoup de façons de raconter ce voyage. La vérité est un mélange de tout ça. Je ne sais pas combien de mots cela prendra, mais j'aimerais partager avec vous l'air chaud dans les rues de Mombasa, l'odeur du marché aux épices, les petites m...