Le gout du corps

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La peau et ses pétales
Qui se colorent au fil des âges
Les lèvres et leur texture
Qui se sèche à l'usure

L'ancolie dans l'iris
Lorsque parle la pupille
La Rose, ses vertus et ses vices
Vérité atrocement mielleuse de ses délices.

L'oreille et le cou,
La morsure et le goût
Du partenaire qui s'exclame
D'un plaisir, des ses os à son âme.

Va dans la pénombre
Toi qui me juge dans l'ombre
Sans savoir que parfois c'était là mon reflet,
Qui se perdait dans ce genre de catacombes

Le goût du corps
Le désire de l'envole
Volant le premier coup
Le soir, couvert par les criquets de la terrasse
Quand l'horloge tourne et minuit passe.

Qu'ils sont beaux tous les deux
Jouant chacun avec le feu
D'une chaleur amoureuse
D'un moment tumultueux
D'un sentiment : l'épanouissement.

Le goût du corps
Mais quand la gourmandise les dévore
Et que finalement ils finissent soumis
Quelque part de leurs cachés désire
Et qu'après minuit ils culpabilisent
De leurs péchés, de leur «  dérive »
Soutien à ceux tombés dedans
Car pour en sortir: comptes les ans
Comme tu comptes t'endormir
Mais ces pensées te rongent
Au beau milieu de tes nuits.

Parait comme un rêve,
Dégrisé, déni du cauchemar
Et si pour mieux tu t'en sors
N'oublies jamais le vrai goût du corps.

Celui dont on ne devient pas fou
Mais un doux amoureux.

Minuit PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant