Chapitre 34

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**Point de vue d'Amanda**

Deux semaines plus tard, je sors enfin de l'hôpital. Après de nombreux examens, les médecins ont confirmé que je n'avais pas atteint la deuxième phase du diabète. Ma faiblesse, qui m'avait empêchée de parler, était due aux médicaments. Ils m'ont cependant mis une perfusion que je dois porter pendant un mois, car mon corps ne produit plus d'insuline.

Leonid est devenu trois fois plus protecteur envers moi. Depuis mon retour, il m'a enfermée dans la chambre, pour que je ne puisse pas sortir et commettre des imprudences, selon lui. Bien que je sois en voie de guérison, je souffre encore de séquelles liées à ma bipolarité, ce qui est encore plus préoccupant.

Je me rallonge pour la énième fois dans ce grand lit king size. J'en peux vraiment plus d'être enfermée ici. Je me lève, toujours en pyjama, il est déjà midi passé et je m'ennuie dans cette chambre. Je me dirige vers la porte, qui, sans surprise, est fermée à clé.

— J'en ai marre de rester enfermée ici ! criai -je, à bout de nerfs.

Mon cri est si puissant que je tousse. Je me ressaisis, prête à continuer.

— Leonid, tu as intérêt à...

Je me stoppe quand la porte s'ouvre brusquement, révélant celui qui est à l'origine de mes cris.

— C'est la deuxième fois que je t'attends, m'appelle-t-il par mon prénom, "moy Angel", mais j'aurais préféré que tu le fasses d'une manière différente, dit-il en insistant sur ses paroles pour me faire comprendre où il veut en venir.

Mes joues s'empourprent à cette réalisation, et je n'ose plus parler. Bien que cela fasse presque un an que nous vivons ensemble, ou du moins que nous sommes en couple, je n'arrive toujours pas à garder mon calme en sa présence, surtout lorsqu'il est vêtu d'un simple bas de jogging noir.

— C'est juste que je veux sortir, dis-je d'une voix timide, en jouant avec mes doigts, la tête baissée.

— Écoute, moy angel, si je fais cela, c'est pour ton bien. Tu sais que tu dois encore passer des examens psychiatriques, et je ne veux pas que ce qui s'est passé se reproduise.

— Mais ça n'arrivera plus, j'ai compris ma leçon. Tout était de ma faute, et tu ne peux pas savoir combien je m'en veux, dis-je en sanglotant, toujours la tête baissée.

— Regarde- moi, dit-il en soulevant mon menton avec son doigt. C'est fini, d'accord ? Maintenant, nous devons nous concentrer sur ta guérison. Ne t'inquiète plus. Avec ta maladie et ta bipolarité, je dois être vigilant et te protéger davantage.

— Pourquoi ? Oserais -je demander en plongeant mes yeux dans les siens.

Il me regarde, puis passe sa main dans le bas de mon dos.

— Parce que je t'aime, almaz (diamant), dit-il avant de m'embrasser passionnément. Sa douceur me fait perdre pied. Il abandonne ma bouche pour aller vers mon oreille, et ses mots me font frissonner.

— Tu ne peux pas savoir combien j'ai envie de toi, à en juger par la forme de mon pantalon, mais tu es tellement fragile que j'ai peur de te faire du mal, almaz.

— Non, je vais bien, s'il te plaît, juste un petit peu. Je n'en crois pas mes oreilles, c'est moi qui dis ça. D'où vient cette audace ? me demande -je intérieurement.

Il sourit et m'embrasse à nouveau. Sans plus tarder, il me prend dans ses bras pour nous diriger vers la salle de bain, où il souhaite me donner un bain.

Lorsqu'on arrive, il me dépose sur le plan du lavabo tout en continuant de m'embrasser.

— Oh, tu me fais perdre la tête, j'ai oublié de débrancher ta perfusion, mon ange, dit-il au creux de mon cou, me faisant gémir sous son regard joyeux.

Sous l'emprise de mon sauveur   ( LEONID voskovish)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant