Chapitre 28

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**Point de vue d'Amanda**

Une semaine s'est écoulée depuis la dispute entre Leonid et ses parents au sujet de son avenir. Il a fermement refusé de les écouter et a immédiatement congédié Lisa.

Entre lui et moi, notre relation est devenue très froide. Je ne dors plus dans sa chambre. Bien qu'il tente de se rapprocher de moi, je l'évite. Ce n'est pas pour le repousser, mais pour me concentrer sur ma guérison. La phase où j'avais besoin de lui pour lutter contre ma bipolarité est désormais derrière moi.

Je prends les choses en main. Il est essentiel que je guérisse pour plaire à sa famille et à lui. Je ne veux plus être perçue comme un fardeau, mais comme une jeune femme aux yeux de sa mère et une partenaire aux yeux de Leonid.

Je souhaite qu'il reconnaisse ma valeur. Je refuse de rester cette pauvre fille qui a été maltraitée. Il est temps que les choses changent. J'ai décidé d'être mature et déterminée.

Ce matin, à six heures, je me réveille avec l'intention de préparer le petit déjeuner. Vêtue seulement d'une culotte et d'un large polo noir à l'effigie de Mickey, je descends pour commencer à cuire des œufs.

Une heure plus tard, tout est prêt sur la table. Je range la cuisine et en profite pour prendre mon insuline. En constatant que c'est ma dernière bouteille, je réalise, avec regret, que je ne peux pas me résoudre à aller demander à Leonid de m'en procurer. Bien que je sache que cela met ma santé en danger, mon ego m'en empêche. Pour éviter qu'il ne s'en aperçoive, je remplace tous les flacons vides par de l'eau.

En montant prendre une douche, je croise Leonid dans les escaliers. Il est là, élégant dans sa veste noire trois pièces, les mains dans les poches, me fixant intensément. Son regard descend lentement le long de mes jambes, et je sens ses poings se serrer.

« Bonjour, Amanda », dit-il après un long silence, me scrutant de la tête aux pieds.

« Bonjour, Monsieur Voskivich », réponds-je simplement, tentant de le contourner. Sa main se pose fermement sur mon bras, me bloquant.

Il se penche vers moi, et un frisson me parcourt.

« Je ne sais pas ce que tu cherches à faire, mais tu dois arrêter de jouer avec mes nerfs », murmure-t-il, sa voix teintée d'une menace subtile.

Troublée par cette proximité, je peine à trouver mes mots.

« Je... je ne vois pas de quoi vous parlez, Monsieur », balbutié-je, incapable de supporter cette tension.

« Laisse-moi te rafraîchir la mémoire, ma belle », dit-il en commençant à gravir les escaliers. Il ferme la porte et me plaque contre celle-ci, provoquant une légère douleur.

Il se rapproche, bloquant toute issue.

« Ça fait une semaine que tu m'évites, Amanda. Je veux savoir ce qui se passe », dit-il, visiblement en colère.

« Je ne veux plus être un fardeau pour qui que ce soit », murmuré -je, presque pour moi-même.

« Qu'as-tu dit ? »

Merde, il m'a entendue.

« Si tu ne veux pas être un fardeau, alors arrête de murmurer et parle franchement. Que t'a-t-on dit pour que tu penses cela ? »

« Tu ne vois pas ce qui se passe, Leonid ? Je suis un fardeau. Je crée des ennuis avec ta famille. Tu dois supporter ma bipolarité, mes caprices... Je ne veux plus de cela », dis-je, rassemblant mon courage pour la première fois.

Il semble m'analyser, puis demande :

« Et que veux -tu vraiment ? »

Sa voix est empreinte de sensualité alors qu'il presse son bassin contre le mien.

« Je veux que tu arrêtes de me regarder comme une enfant qui a besoin d'aide. Je veux que tu me vois comme une femme », dis-je, les joues brûlantes de honte.

Son sourire m'électrise.

Mon Dieu, s'il continue ainsi, je vais perdre la tête.

« Alors, mademoiselle Pérez, tu veux être vue comme une femme. Sache que je t'ai déjà vue comme cela depuis le jour où j'ai croisé ton regard. »

À peine a-t-il terminé sa phrase qu'il se rapproche encore plus, si près que nos lèvres se frôlent. Dans un moment d'égarement, il m'embrasse avant de se redresser pour ajuster sa veste.

Je reste pétrifiée, parcourue de frissons. Lui seul sait me faire ressentir cela.

« Je dois aller travailler », dit-il en caressant ma joue. « Je termine ce dossier ce soir, et demain, à la première heure, nous rentrerons chez nous. Je te montrerai jusqu'où va mon désir pour toi. »

Je suis submergée par l'émotion, incapable de prononcer un mot. Il semble comprendre, m'embrasse tendrement sur la joue, puis s'en va.

C'est à ce moment que ma bulle éclate. Je respire rapidement, encore sous le choc de cet échange. J'attendais un baiser, mais il m'a promis bien plus.

Je me fais des illusions. Leonid me désire autant que je le désire, mais il m'effraie. J'ai peur qu'après ce désir, il ne partage pas les mêmes sentiments que moi.

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Sous l'emprise de mon sauveur   ( LEONID voskovish)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant