𝐹𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑀𝑎𝑙 𝓣𝓴 🧡🖤

fleurs du mal 4/4 épilogue

🔴 Double update assurez-vous d'avoir lu l'interlude avant.

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Lorsque mes pas franchissent le seuil de la demeure, tel un léger souffle, la porte n'étant point close, seul le silence m'accueille, souverain de ces lieux mystérieux. Pas à pas, je progresse.

Le salon s'offre à moi, désert comme les autres pièces que j'ai déjà traversées.

Guidé par une lueur tamisée, je m'engage lentement dans un corridor obscur, malgré le jour qui brille au-dehors. Tout est si calme, ce qui me trouble et me dérange. L'étrangeté s'empare de moi lorsque je pénètre dans le domaine d'autrui, sans sa présence à mes côtés.

J'entrouvre délicatement la première porte et me retrouve face aux toilettes. Je referme aussitôt la porte, hésitant à ouvrir la seconde. Et si je tombais sur le père ? D'après ce que j'ai entendu de la bouche de la petite voisine, il n'est pas sympathique.

Après de longues minutes à peser le pour et le contre, je finis par faire glisser la porte. Cependant, la décoration de la pièce me laisse penser qu'elle n'appartient pas à Jungkook mais à son père. Je referme aussitôt la porte et me dirige vers la dernière porte, au fond du couloir.

Et là, je frappe le jackpot, c'est bien celle de Jungkook. La pièce est plongée dans une semi-obscurité. Au milieu, son lit où une silhouette repose. Mais à mesure que je m'approche, mon angoisse grandit. Sa respiration laborieuse perce le silence. Il semble véritablement souffrant.

- Ju-Jungkook ?

Pas de réponse.

Je m'approche de la fenêtre, délicatement je tourne la poignée, laissant ainsi pénétrer les rayons du soleil dans la pièce. Une douce clarté se faufile entre les ombres, éclairant les mystères qui s'y dissimulent.

Nos regards se croisent alors, et dans les profondeurs de ses yeux, je lis un mélange de surprise et d'incompréhension. Il ne doit pas comprendre ma présence ici, ni les raisons qui ont guidé mes pas. Il est vrai que notre dernière rencontre ne s'est pas terminée sous les meilleurs auspices.

Un œil au beurre noir, un bleu marquant sa pommette, sa lèvre fendue reflètent les traces d'un combat. Le reste de son corps repose dissimulé sous un drap, secret gardé par les ténèbres. Malgré la tristesse qui étreint mon cœur, je m'approche sans un mot, et m'installe sur le bord de son lit à quelques centimètres de lui.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?, murmure-t-il d'une voix chargée d'interrogations.

Transporté par le souffle mélodieux de sa voix, mes yeux captent son regard bienveillant qui m'invite à le rejoindre. Timidement, je relève ma tête pour le fixer.

- Je... Je suis désolé...

Une brise légère effleure mes pensées, les taquinant de douces questions. Pourquoi cette perle salée perle-t-elle à travers ses mots ? Pourquoi ce sentiment d'incompréhension persiste-t-il en moi ?

- Pour... Pourquoi ?

Son ton, chargé de bienveillance, me pousse à confesser mes tourments. Alors que les mots se déploient difficilement sur le tapis de mes lèvres crispées, une hésitation tente de m'envahir. Mais résolument, je poursuis.

- L'autre soir sur la montagne... J'aurais dû te suivre sans hésiter mais...

Comme une vague qui hésite avant de se briser sur le rivage, ma voix se fait tremblante, comme une fleur hésitant à éclore. Les larmes qui perlent sur mes joues dessinent doucement des chemins d'émotions.

- Tu as eu peur.

Un voile de compréhension se pose délicatement sur mes épaules endolories. L'intelligence de ses mots parvient à déjouer cette ambiguïté qui troublait encore mes sens. Dans un souffle affirmatif, j'acquiesce, déviant mon regard vers le sol, modeste confession de ma fragilité.