Chapitre 13

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On avait quand même finit le repas même si j'étais toute stressée et que tous le monde nous regardait, on prit un taxi et on courut presque pour se rendre dans l'hôtel, je ne savais pas pourquoi mais je sentais que j'allais pleurer et que je n'allais pas apprécier la nouvelle qu'on allait m'annoncer. On entra rapidement dans la chambre de Shawn, je tenais des mains mes talons mais je les balançais directement pour me mettre sur le lit de celui-ci et me mis en tailleur, Matt se positionna derrière moi, il déposa ses mains sur mes épaules et me massait un peu.

Béatrice: Dis moi.

Shawn: Il y a un problème avec un membre de ta famille, ton père t'a ordonné de revenir. Il ne semblait pas furieux mais comme épuisé...

Béatrice: Mais c'est qui ? Ma grand-mère, ma mère...le bébé. C'est le bébé j'en suis sure. Il faut qu'on y aille.

Matt: Okay on va faire nos valises, Shawn, tu continueras le tour avec les trois autres.

Shawn: Je viens avec vous, Matt tu vas pas me demander de rester à faire des visites de musée pendant que vous 2, vous serez entrain de....

Béatrice: Shawn a raison, on revient tous. Noah viendra avec nous. On verra ce qui se passe et si s'est pas très important, on reprendra notre chemin.

Ils hochèrent tous la tête on sortit refaire nos valises. J'aurais aimé repartir à New-York sans trop me soucier, j'avais malgré tous de bon souvenir et je ne regrettai pas d'avoir partagé ça avec mes amis même si c'était pour 2 semaines. J'avais dormi pendant le voyage et quand mes yeux s'ouvrirent j'étais déçue de me dire que ce n'était pas qu'un rêve, c'est vrai j'en ai déjà fait un qui semblait aussi réel que la vraie vie alors pourquoi pas. Matt avait l'air aussi inquiet que moi quant aux autres, ils ne savaient pas trop quoi penser de la situation alors ils essayaient de me faire rire un peu. Cause perdue.

Noah: On prend vos valises, on vous rejoint chez toi.

J'hochai la tête, on partit sans attendre le reste du groupe, mon coeur battait très fort et des fois j'avais quelques envies de vomir. Même si j'étais encore très fatiguée puisqu'on a du attendre 7 heures à l'aéroport et les premières heures du voyage j'étais plongée dans mes pensées, j'essayais de tenir. Je pris la main de Matt et je ne la lâchai plus jusqu'au moment où on entra dans mon appartement. Mon père nous ouvrit et il semblait encore plus crevé que moi, il avait de grosses cernes et avait quelques difficultés à parler. Quand je le vis, je sautai dans ses bras et le serrai le plus fort que je pouvais.

Béatrice: Expliques moi tous s'il te plait, je vais plus pouvoir tenir je crois.

Il me demanda de m'assoir sur le canapé, il prit ma main et prit une grande inspiration.

Robert: Je...Il y a eu un accident.

Béatrice: C'est le bébé, c'est ça? Ou même Maman est morte en accouchant..Papa dis le moi bon sang.

Robert: Ta mère et ta petite soeur vont bien...

Je ne sais pas si je devais me réjouir que je venais d'apprendre que j'avais une petite soeur ou pas.

Robert: C'est ton frère...Nous n'avons pas prit au sérieux ce que tu nous as dit avant de partir, il ne nous parlait plus et même si on se préoccupait beaucoup de lui, il ne nous disait pas tout. Le directeur nous a raconté qu'à la fin de son cour de mathématique, il était parti s'isolé et ça à bien attiré l'intention de ses camarades, quand ils ont finis les cours, ils sont tous sortis et se sont mis autour de lui, ils lui ont pris son téléphone mais il était verrouillé alors ils lui ont demandé de le déverrouillé et il a refusé, de là, un garçon l'a....bousculé. Il a atterrit sur la route et quand il s'est levé...une voiture est passé.

Je ne disais rien, à vrai dire j'étais paralysée, je ne sais comment expliquer ce que je ressentais en moi, toutes mes émotions arrivaient en même temps, la colère, la peur, la culpabilité, la surprise, tellement de sentiments qui venaient que je n'arrivais pas à imaginer.

Robert: Il est dans le coma depuis quelques jours, nous n'arrêtions pas de t'appeler mais nous tombions tous le temps sur ton répondeur, j'ai appelé la mère de Shawn pour avoir son numéro, on s'est beaucoup inquiétés.

Matt: Elle a cassé son téléphone...

Robert: Béa, on va aller le voir.

C'est bizarre mais je n'ai pas pleuré, je n'avais pas envie parce que si je lâchai des larmes devant mon père, je ne sais pas si lui aussi il réussira à les retenir et voir son père pleurer, c'est horrible. Je me rappelle quand les parents de Karl sont morts, il n'avait pas arrêté de pleurer même si j'étais très jeune, j'ai ces images dans le creux de ma tête et jamais elles ne partiront.

C'était de ma faute et je me sentais tellement coupable, c'était tellement horrible que mon cerveau n'arrivait pas à penser qu'à de vieux souvenirs. Des fois j'essayai à penser à autre chose mais c'était comme impossible.

A la vue de l'écrit " Hôpital " je me rendais petit à petit de ce qui se passait vraiment et la frayeur m'avait envahit. Je sortis de la voiture et marchai le plus calmement possible même si j'aurais aimé courir, pour le prendre dans mes bras. On arriva devant une porte vitrée, ma mère était à l'intérieur de la pièce à tenir la main de mon petit frère, quand elle nous vit, elle fit un sourire un peu crispé et vint ouvrir la porte, elle aussi, elle était fatiguée. Elle me salue puis se dirigea dehors en prenant mon père sur son passage.

Matt: Je te laisse, si tu as besoin de moi, je suis juste dehors....ça va aller, je te le promets.

Il me prit dans ses bras tout en m'embrassant le crâne puis sortit le plus doucement possible comme s'il ne voulait pas réveiller Karl. Je m'assis sur la chaise qui était à son chevet et pris sa main, c'était assez bizarre, il était branché de partout et son petit visage d'ange ne semblait plus vivre.

Béatrice: Hey...je ne sais pas si tu m'entends mais si jamais tu ne reconnais pas ma voix c'est ta grande soeur chérie. Je ne sais pas quoi dire enfaite, j'avais beaucoup trop de chose dans ma tête et elles sont toutes parties au moment où je suis rentrée dans cette chambre. Je reviens de Paris et bonne nouvelle, ils ne m'ont pas fait manger des escargots comme tu me l'avais prédis, ils sont assez chaleureux ces français...Mais qu'est-ce que je raconte...Karl, je sais que tu n'as pas eu une vie facile et je m'en rends compte petit à petit que tu as du en baver. Saches que je t'aime plus qu'au tout au monde, tu es le petit frère que tous le monde rêve d'avoir et même si on a prit un mauvais départ, que certaines fois c'était juste impossible de se regarder, je savais que tu m'aimais. Tu as toujours passé notre besoin avant le tien, tu voulais que tous soit parfait pour qu'on soit heureux papa, maman et moi. Karl je te remercie pour tous ce que tu as fait pour moi et même si nous ne sommes pas nés avec le même sang, tu es mon frère et tu le resteras pour toujours et quand le petit ange que maman porte en elle sortira, je lui raconterai comment était son grand frère. Qu'il croyait que la Russie était un continent, ou même qu'il était très mauvais au dessin...je lui dirai qu'elle aurait adoré te rencontrer...te prendre dans ses bras comme moi j'ai pu le faire avant. Tu vas tellement me manquer, tu n'imagines même pas. Nos discussions le soir vont me manquer, nos petits déjeunés le matin vont me manquer, ton sourire va me manquer, tous va me manquer. Et même si tu n'as que 11 ans, que tu vas raté tellement de chose, comme ton mariage, ton vrai amour, la naissance de ton enfant, que tu as tellement de chose à encore découvrir, je veux que tu partes Karl. Je veux que tu prennes ton envole parce que je sais que c'est ce que tu veux faire, que tu n'attends que le feu vert pour rejoindre ta vraie famille. Je ne veux pas faire l'égoïste, tu as tellement fait pour nous donc maintenant je veux que tu penses pour toi et je veux que tu sois heureux, je ne t'en voudrais pas. Je te le promets, je t'aime trop pour t'en vouloir. Tu seras toujours là, dans mon coeur.

Je me levai et l'embrassai sur son front, quelques goutes de mes pleures tombèrent sur ses joues.

Béatrice: En revoir Karl....

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