15 - L'oubli

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NOAH

Moi même je ne sais pas pourquoi j'ai agi ainsi envers Ella. J'ai eu envie de la protéger, je ne voulais absolument pas qu'il s'approche d'elle. Je ne me comprends plus, je ne comprends plus mes réactions.

Qui suis-je devenu ?

Pourquoi je voudrais protéger les autres alors que je ne sais même pas me protéger moi-même ?

Je ne sais même pas protéger ma mère qui a besoin de moi.

Cette merveilleuse personne qui ma mise au monde, la personne que je devrai le plus protéger sur cette terrible planète et pourtant la personne que j'arrive le moins à soigner.

- Coucou maman, comment tu te sens aujourd'hui ? Lui demandais-je en passant la porte.

Encore une fois je lui rends visite, tout en sachant que je vais ressortir avec une grosse boule au milieu de la gorge. Des souvenirs dans la tête qui me rappèleront les bons moments passés avec maman mais surtout... le jour où son monde s'est effondré.

Je la vois étalée sur son lit, le regard vide. Je vois ce que j'ai toujours redouté. Dans son regard, de la peur le traverse quand j'ai passé le pas de la porte.

- Un...Un...intrus dans ma...chambre. Essaie-t-elle de crier avec le peu de force qui lui reste.

Je ne l'ai dit à personne mais l'état de ma mère se détériore.

- Qui êtes- vous ? Me demande-t-elle la voix tremblante. Sortez de ma... ma... chambre.

Je la vois essayer de se mettre en boule dans son lit d'hôpital. Mais elle n'y arrive pas. Je sens qu'elle veut crier, pleurer et me pousser pour que je ne remette plus jamais les pieds dans son espace de vie. Sa nouvelle maison.

Une maison qui j'en suis malheureusement persuadé, va bientôt s'effondrer.

Je savais que ça allait m'arriver un jour mais pas si tôt. Je n'étais pas prêt à perdre une part de ma mère.

Personne n'est assez prêt psychologiquement à voir l'un de ses parents partit petit à petit tout en étant impuissant face à cette merde qui la démange de l'intérieur.

Je ne veux pas la perdre.

- Maman écoute moi. C'est moi, Noah. Tentai-je de dire tout en me rapprochant peu à peu de la femme que j'aime le plus au monde.

Elle tremble aussi vite qu'une feuille en automne. Maman est prise de minis spasmes, les yeux embués de larmes et sa respiration qui devient de plus en plus haletante.

Je reconnaîtrais ses symptômes entre mille : elle va faire une crise d'angoisse.

Je ne connais que trop bien ses effets, j'en faisais beaucoup en étant plus jeune, quand par était encore parmi nous. II était généralement mon sauveur, c'est lui qui arrivé toujours à me les faire atténuer. C'était un peu comme si lui-même se battait avec moi contre cette méchante crise qui t'empêche de respirer.

Un genre de combat que papa m'aider à gagner.

- J'ai dis... sortez de ma cham... chambre. Me lance-t-elle le regard sombre, apeuré.

Bruised HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant