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Suite à l'horrible découverte que nous avons faite moi et mon père, nous avons pris la sage décision d'abattre le mouton.

Mon père s'est alors  munis de couteaux bien tranchants et en même temps qu'il marchait vers moi, il prit soin de les aiguiser afin que le travail pour lui soit plus facile, rapide et efficace.

Mon père m'a fait signe de me rapprocher pour que je lui vienne en aide. Il me demanda de tenir les pattes du mouton, ainsi je devais veiller à ce qu'il ne bouge pas.

Je le regardais faire sans dire un mot.

Je n'aime pas et je n'ai jamais aimé assister à ce genre de choses. Que ce soit pendant les fêtes de l'aïd ou peu importe l'événement, voir une pauvre bête sans défense se faire abattre devant mes yeux ne me laissait pas indifférent.

J'éprouvais de la peine pour ce mouton, j'étais triste, et en même temps que je le tenais je ne pouvais m'empêcher de regarder ses yeux.

Malgré la situation inconfortable dans laquelle il se trouvait, il était plutôt calme, mais son regard était empli de confusion, et de peur....

Peu importe j'ai toujours eu mal au cœur pour eux...

Mon père s'est empressé de l'égorger, le sang vif gicla abondamment, et le mouton s'était mis à bouger dans tous les sens.

J'ai donc reculé d'un pas vif pour ne pas me blessé et je n'avais d'autres choix que de le regarder se vider petit à petit de son sang.

On aurait dit qu'il était entrain de courir sur des nuages, comme si il essayait d'échapper à la mort.

Les secondes se faisaient longues et mon père se tenait debout à quelques mètres de moi.
Il était en train de laver ses ustensiles sans éprouver la moindre émotion.

Il avait le visage fermé, et tendu.

il n'éprouvait aucune émotion ni aucune empathie pour cette pauvre bête.

Soit c'est vraiment quelqu'un de sans cœur soit c'est moi qui suis trop sensible...

Nous avons ensuite dépecé et découpé chaque partie du corps afin que nous puissions l'emporter facilement jusque chez nous.

Nous étions sur le chemin du retour.

- Rien n'est perdu c'est le principal, avec ça on en aura pour 1 mois ou 2 largement, il faudra veiller à bien le conserver pour que la viande ne pourrisse  pas trop vite.

- oui...

- Tu es bien calme ce soir, tu es sûre que tout va bien?

- Oui, pourquoi cette question?

- je ne sais pas, Tu as une petite mine...

- Ah...,c'est juste que j'avais de la peine pour ce pauvre mouton voilà tout.

- Rien que ça ?

- ...

Voilà la raison pour laquelle je préfère rester calme et ne rien dire, il n'est pas capable de comprendre ce que je ressens bien que je sais qu'il doit sans doute trouver ça complètement ridicule. Mais j'avais espéré qu'il me réconfort avec des mots,plutôt que de rendre la situation encore plus embarrassante quelle ne l'est déjà.

- Dis-moi Sinan, tu n'aurais pas vu ton frère aujourd'hui par hasard ?

- Non, pas depuis ce matin pourquoi?

Élif&SinanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant