✒️XXVI✒️

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    Après l'épisode de hier, nous étions rentrés sans un mot. Seulement un câlin. Rassurant. Suffisant. Nous étions allés chez Taehyung, et c'était la première fois que j'entrais dans son appartement. Il est petit. Suffisant. Et surtout accueillant. Nous étions directement rentré sans manger, repus par les émotions et les confiseries du cinéma, puis couché, sans une douche, toujours dans nos vêtements, épuisés. Je n'avais jamais autant dormis, aussi bien dormi, depuis maintenant quelques années de cela. 

Mon petit ami... Je peux dorénavant l'appeler comme cela. L'homme pour lequel j'éprouve des sentiments, l'homme qui m'a fait tant vivre en si peu de temps. Cet homme-là, est mien. Cela peut paraitre étrange, possessif, ou on pourrait me caractérisé de jaloux, mais c'est ce que je ressent lorsque je le vois, c'est ce dont j'ai besoin, lui. 

Mes mains se referment contre la couverture, me protégeant de la fraicheur environnante pesant encore sur les rues de Busan. Ce n'est absolument pas étonnant au vue du mois dans lequel nous sommes. Etant donné qu'en Mars, ici, on arrive tout juste à atteindre les 13°C. Je me souviens en avoir fait un exposé d'ailleurs, il y a quelques années. Les différents climats du monde, et leurs conséquences sur les températures mondiales. De même, j'avais abordé les risques du dérèglement climatique sur ces climats. Ah oui ça me revient. Je crois que j'avais en effet abordé Busan comme étant une ville possédant un climat subtropical... Et c'est là-dessus que j'avais perdu mes maigres points, lorsque ma professeur de sciences m'avait interrogé sur la définition, mais que je n'avais pas pu répondre. Pas que je ne connaissais pas la réponse, au contraire, mais plutôt que j'avais peur. Peur de répondre. 

En effet à l'époque aussi j'avais cette peur viscérale des dimanches soirs, des lundis matins, et de tous les autres matins. Cette forte appréhension le soir, avant d'aller me coucher, ou encore cette incapacité à dormir, mon esprit totalement déconnecté. Les images, les questions, les regrets et le remords s'amoncelaient dans ma tête, m'empêchant de trouver le sommeil. Pauvre enfant, 13 ans, début d'un long chemin, début de problèmes pourtant à première vue peu graves, non importants. Mais si, une personne prenait la peine de s'en intéresser, oui, elle y verrait toute la souffrance et la peine accumulée durant de longues années. 

Un marmonnement parvint à mes oreilles, venant de ma gauche. Un joli son, si beau. Je voudrais l'entendre jusqu'à la fin de ma vie, ce marmonnement du réveil. Après un glissement de la couverture, que je tenais malgré tout dans ma mains,  je pu voir le magnifique dos de mon petit ami, éclairé par les fins rayons du soleil levant. 

"Mon amour, tu es réveillé ?" Demandais je, même si je savais cette question idiote et vide de sens. Je voulais juste l'avoir à mes côtés, qu'il me parle de sa voix grave, me faisant frissonner. 

Un gémissement ensommeillé franchit le pas de ses douces lèvres, puis il se retourne vers moi. Un sourire somptueux vint alors éclaircir la beauté de son visage si parfait. 

"Oui trésors ? " Me répondit-il de sa voix grave, provoquant - comme je l'avais prédit - des frissons dans ma nuque. 

"J'aimerais me lever mais, je ne voulais pas que tu te réveilles seul. " 

Deux bras m'encerclent suite à mes paroles, et je me retrouve le nez dans son torse. Je ne peux alors que respirer son parfum si particulier, mais si agréable. 

"Encore cinq minutes, après promis je suis tout à toi. " 

Jungkook n'a pas arrêté de la journée

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Jungkook n'a pas arrêté de la journée. Entre ménage - relativement inutile soyons honnête - dans tout mon appartement, cuisine à tous les repas - alors qu'il devait bien me rester quelque restes - et révision intense, il a couru presque sans aucunes pauses. Les seules qu'il ait prises ont étaient lors de sa douche, ou pendant les repas. Et encore... Pendant ceux-ci il a parlé sans cesse, de rien et tout à la fois. Et devant mon inquiétude, il m'a rassuré me disant qu'il était seulement de très bonne humeur aujourd'hui. 

J'en doute... 

Un dimanche en plein Mars, sous 7°C, moi je serais resté sous ma couette. Mais pourtant lui non. Le pire dans tout cela, car oui il y avait bien un pire, c'est que plusieurs fois j'avais aperçue des signes de stress sous-jacent, les connaissant plus que bien. J'avais voulu lui en parler, mais il m'a sorti des excuses - tels que des tics, ou alors le café - mauvaises, mais des excuses. 

Ma belle maison de confiance, venait de s'ébranler devant autant de mensonges durant seulement une dizaine d'heures. 

C'est alors que, exaspéré, je l'attrape par le bras et le regarde avec autant de sérieux que je pouvais. Je le vis frissonné, signe qu'il est réceptif à mon regard. 

"Jungkook" Je commence durement, essayant néanmoins de me montrer empathique. "Je ne vais le répéter qu'une seule et dernière fois d'accord ?" Je vois son menton descendre et remonter, pour exprimer son accord. "Regarde-moi dans les yeux, trésors, et dit moi, affirme moi, qu'il n'y a rien. " 

L'homme que j'aime reste statique, ne pouvant pas répondre. 

"Kook... Tu sais très bien que jamais, au grand jamais je ne te ferais du mal... Alors fait moi confiance trésors..." Je tente une dernière fois. 

C'est en le voyant tressaillir sous moi que je me dis que j'ai surement marqué un point. Que j'ai enfin son honnêteté. 

Une, puis deux, puis trois larmes coulent le long de ses joues, striant sa peau par leurs passages. Son corps ne frémit plus, mais il tremble plutôt, et ce changement fut brutal. Je le vis, en quelques secondes, à genouillé à terre, tremblant de tout son être, les mains entourant son corps si beau. 

Je me recule alors, pris d'une certaine panique de le voir si désemparé. Ne sachant pas quoi faire, je le prends doucement dans mes bras, essayant d'arrêter la crise. 

Oh mon bel amour... 

Ma mains vint caresser ses cheveux doux, tandis que mon torse se colle à son dos, le berçant dans un rythme apaisant. 

"Chut... Tout va bien, je suis là." Je murmure pour essayer de l'apaiser. 

Et c'est que quelques minutes après, que je le retrouve endormis, ayant cédé à la fatigue que sa crise ai généré, à l'angoisse - ayant pour moi une raison inconnue -, et à l'épuisement du à son hyperactivité de la journée. Je le prends dans mes bras et doucement, je vins le déposer sur mon lit, espérant pouvoir un jour savoir d'où venaient ses démons, mais surtout, de pouvoir l'aider, et de lui en décharger. 

 

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Danse pour moi_Taekook [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant