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Je m'interroge vraiment sur la manière dont nous avons pu en arriver là...

Bakugo est affalé sur le canapé en face de mon bureau, ses sourcils froncés, une tension palpable dans l'air. Son coéquipier, assis à côté de lui, triture ses doigts, visiblement embarrassé et mal à l'aise. Le silence est lourd, et ils semblent tous deux attendre que je prenne la parole.

D'après ce que j'ai entendu et vu sur les enregistrements des caméras de sécurité, M. Bakugo ici présent aurait eu... un petit incident. Un accident de voiture sur un parking, pour être précise, et il a failli écraser un civil... Dis-je, en jetant un coup d'œil à son coéquipier, qui me répond avec un regard désespéré.

— Oui... c'est effectivement ce qui s'est passé... Murmure son coéquipier d'une voix timide.

Il a l'air si mal à l'aise que je ne peux m'empêcher de me demander quel est son nom. Peut-être devrais-je lui demander plus tard...

— Bon, si ce n'était qu'un accident sans intention malveillante, je pense que ce n'est pas très gra...

Mais à peine ai-je commencé ma phrase que le coéquipier de Bakugo, que j'apprends être Deku, me coupe brusquement, un ton honteux dans la voix.

— Eh bien... c'est justement là le problème, madame. Kacchan... enfin, Bakugo, était tout à fait conscient de ses actions. J'étais même dans la voiture avec lui...

Un soupir collectif échappe à mes lèvres et à celles de Deku. Nos regards se dirigent de nouveau vers Bakugo. Il fixe son coéquipier d'un air sombre, les sourcils froncés, son regard brûlant d'une colère contenue.

— T'étais obligé de tout lui raconter, stupide Deku? T'es vraiment un putain de cafteur.

Je retiens à peine une exclamation de surprise. Ainsi, c'est lui, le fameux "Deku" dont j'ai tant entendu parler...

— Pardonne-moi, Kacchan... Répond Deku d'une voix apaisante. Mais je devais le dire. Elle est là pour t'aider, pour comprendre pourquoi tu agis ainsi...

Cette séance n'était pas censée avoir lieu aujourd'hui, mais une urgence, apparemment. J'avais un autre client prévu, un cas qui nécessitait toute mon attention, mais le rendez-vous de Bakugo a été avancé pour des raisons que l'on devine aisément.

— Si j'ai agi ainsi, c'est simplement parce que ce clochard l'a mérité, Lâche Bakugo d'une voix rauque, comme si son explication était évidente.

Pourquoi ne peut-il jamais expliquer les choses clairement? C'est comme si tout devait rester voilé, chargé de tension...

— Pouvez-vous être plus précis, s'il vous plaît? Je lui demande, adoucissant mon ton avec un sourire et enclenchant discrètement l'enregistreur posé sur mon bureau.

Il me jette un regard noir et serre les poings.

— Non, la ferme, la psy. Et si tu me demandes encore d'être plus précis, j'te jure que j'te pète la gueule, connasse. Tu commences sérieusement à m'énerver dès le matin.

Il croise les bras et fixe le sol avec obstination, comme un enfant boudeur, refusant de me regarder.

— Hum, excusez-le... Il ne le pense pas vraiment... Balbutie Deku en se grattant la nuque, le visage empreint d'une gêne sincère. "En fait, quand Katchan s'est garé, il a... accidentellement éraflé une voiture. Et le propriétaire n'a pas vraiment apprécié."

— J'imagine... Dis-je en croisant les doigts. "que le propriétaire a dû l'insulter et que, pour se venger, M. Bakugo a "accidentellement" causé un accident, sans prêter attention à la présence du propriétaire à proximité de la voiture?"

Psychologist.  (BAKUGO X READER)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant