Enfant, je voulais écrire des textes durs mais ce n'était que des velléités
J'ai vu Verlaine quand tout le monde scandait N.O.S et Ademo
Allaité du rap, j'ai donné mes nuits à apprendre des groupes de vers, joués pianissimo
J'ai entendu les homophonies, un coup par hasard, alité
Alors je les ai liés par des rimes, du sens d'abord
J'ai construit du sens, sur des thèmes allant de l'amour à la mort
J'ai pu comprendre l'autre sexe, sans voir les clichés héraldiques
Les attrape-rêves, les objets de convoitise, la douceur hébraïque
Les premiers rapports ébaubis, j'ai revu des moments dans des rêves extatiques
Les disputes que tu rejetais comme une sidaïque
Avant que tu t'y fasses et que tu te reproches tes propres monologues
J'ai feint les morts intellectuels des psychologues.
J'ai feint le temps qui me disait qu'il irait dans le sens de pire en pire,
tel un œnologue
J'ai utilisé le texte comme source de bien-être devant un sophrologue
Je suis quoi pour les gens qui m'ont connu bambin ?
T'es sympa sinon mort de rire ! Tu t'es lié aux pires humains ?
Frère, ne te pose pas de questions, tu seras journaliste, tu le seras vite !
Les épreuves forgent quand les écrits sont le dernier récit
Si sur le papier, tu es noté autiste, que tes profs ont conscience
diffuses tant bien que mal que tu as une petite particularité
Je veux que les textes que je rédige se fassent reconnaître par mes pairs non pas par charité
Mais talent, travail et reconnaissance
Tu pourras jamais refaire tes erreurs si tu les surlignes
Tu pourras jamais donner ton cœur si l'aorte saigne
Des messages mais je recouvrerai les plaies, jusqu'à l'excise la plus fine