Terre de départ, le camp Boiro fait résonner ces scaphandres
Corps en baies sur les uniformes et les peaux noires
Malgré l'accru nettoyage des méandres
A coups de jets d'eaux dans l'Konkouré et l'Moa
Ces ressortissants voient leur pancarte briser
Quand à l'heure de gloire des tortionnaires
Une glace doit fondre et des barres, braisés
A l'instar de diplomates sur les rocking chairs
On vient de Siguiri, là où les pailles font les rêves des enfants
On vient du Mont Nimba, là où les villages vivent de minerai
On vient des joueurs de sosso Bala qui ont stoppé notre voie au gré des vents
On vient du temps passé à essayer de faire de la Kera sans grand succès
Dans l'opulence qu'on n' a jamais eu, du haut des butes, il y a les yeux dans les visées
Seulement un plat à la journée, les mamans usent des fils dans les métiers à tisser
de labeurs durs pour la vida.
Pris d'une cirrhose, le frauduleux liquide évanouit, j'ai des visions
Un gout persillé, c'est la prohibition
De Conakry avec le CFA.
On voit des mains serrés, des liquides mauves dans les paumes
Des accords juteux ? Des véritables colons des temps modernes
Pour prendre ta peine pour un Lancôme.
Terre d'exil, on donne des attrape-rêves avec quelques coupures
Pensant que tous les landaux français en ont
Que les parents font les enfants dans l'amour sans se blesser et sans coke pure
Avec un toit au dessus de leur maison
Là où plus de jeunes de la diaspora se rendront
Fort d'études courtes au gré des emplois
Plus proche d'Aulnay que Blois
Dans le divertissement public, on mettra les forts lobes
Les blancs rigoleront et les assos seront taxés d'homophobes