L'exclusion sous toutes ses formes

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Je ne sais pas qui a inventé le dicton "vaut mieux être seul que mal accompagné", mais il n'a pas dû expérimenter la vraie solitude alors qui émane du rejet des autres. 

 Tu sais cette solitude qui te ronge mais à laquelle tu finis par être habituée parce que c'est ta plus fidèle amie. C'est la seule qui revient toujours vers toi, même une fois que tu as gouter à la joie éphémère elle reviens te voir et te montre qu'elle ne te quittera jamais peut importe ce qu'il arrive. Ecris comme ça c'est vrai que c'est assez beau, mais pourtant cette amie et aussi ta pire ennemi. Elle guette le moment propice pour te rappeler à quel point tu es seul, elle attend le bon moment pour refaire son retour et te faire comprendre que t'as échoué, que ce bonheur que tu convoite tant n'est qu'éphémère et qu'il ne veut pas être ton ami.

Et bien cette solitude elle m'a bercée, m'a hanté, m'a fait grandir, m'a détruite, m'a reconstruite mais m'a aussi pris ma joie. Et comme un peut toutes mes histoires elle prend vie dans ma plus tendre enfance. Es-tu prêt à refaire un saut dans mon passé ? 

Comme tu t'en doutes sûrement tout prend à nouveau racine dans mon enfance, vers mes 6 ou 7 ans. Du haut de mes 7 ans, et de mon petit mètre je savais déjà ce qu'était l'exclusion mais je pensais pas qu'elle serait autant une compagne de vie. Si j'avais su, j'au rai probablement préparé ma révolution avant qu'elle ne prenne partie à part entière de moi-même. C'est dans la solitude que j'ai forgé mon caractère de merde, mais c'est aussi seulement chez elle que j'arrivais à être moi-même et me regarder dans un miroir. C'est triste, mais c'est ma triste réalité, et aujourd'hui encore elle me sers de refuge lorsque ça ne va pas. 


Dans la famille où je suis née, et dans leurs coutumes la dépression n'existe pas. J'ai grandi dans un foyer avec mes deux parents, ainsi que mes frères et sœurs, toujours bien nourries et bien apprêtée. Rien d'inquiétant jusque là n'est-ce pas ? Comment ne pas être heureuse franchement ? Vous connaissez pas une expression qui parle de se méfier de ce qu'on voit car on ne connaît pas ce qui se cache derrière ? J'avoue que j'ai un petit trou de mémoire, mais ma vie était exactement comme cette phrase. D'apparence extérieure j'avoue tout pour moi, j'avais même beaucoup de jouets mais pourtant à part le monde imaginaire dans lequel parfois j'arrivais à m'évader rien d'autre ne me permettait de me sentir vivante ou même aimée, considérée. 

Capricieuse ? Egoïste ? Sûrement. Mais je dirais plutôt humaine et en déficit d'affection. Mais comme je l'ai dit précédemment chacune de mes histoires prend racine quelque part. Pendant plusieurs années je me suis bercée en me disant que j'étais qu'une pauvre gamine capricieuse qui voulait être le centre du  monde de ses parents, de son entourage. Je rêvais d'être cette petite fille parfaite, qui serait la populaire au collège et reine du bal de promo au lycée. Mais je n'ai jamais eu de bal de promo et je n'ai jamais été populaire. Revenons-en à mes début, désolée je me suis un peu égarée. Tu sais c'est toujours plus simple de justifier ses actions par des choses négatif, c'est comme donner une raison; et lorsqu'il y a une raison ça rend la chose plus ou moins censé. On a tous déjà dit "j'ai fais ça à cause de ça". C'était ce que je faisais, mais je ne disais jamais la raison.  A mes 4 ans je suis devenue grande sœur, c'est incroyable le sentiment de joie qui nous envahie, la sensation de devoir lui montrer qu'on est la plus forte des grandes sœurs, que je peux tout surmonter, être le héros de quelqu'un. J'ai tellement aimé, je donnerai n'importe quoi pour retrouver cette personne que j'étais jadis. Mon petit plus qui faisait que je ne pouvais qu'aimer ça, c'est que mes parents continuait à me chouchouter, à céder à mes caprices, alors franchement pourquoi je suis tombée dans cette dépression infantile inconsciente ? Rentrons un peu plus dans les détails. 

Un mot, une personne qualifiée par deux mots et mon mode en rose et devenu noir et gris du jour au lendemain, causant un nombre incalculable de séquelle en moi.  Jalousie. Grand-frère. J'aimais ma sœur plus que tout, c'était ma sœur, mais cet amour aussi grand soit-il ne dura pas longtemps et se transforma rapidement en jalousie. Ma sœur grandissait, donc moi aussi, et en grandissant je cherchais tu sais une once de respect aux yeux de mon grand-frère. Mais à ses yeux, je n'étais que cette petite sœur bien agaçante qui ne savait que rapporter parce que je ne savais pas avoir de filtre. J'étais à ses yeux que la petite rapporteuse de la maison, et je ne voyais pas le mal à raconter mes journées aux parents ou ce que je voyais.  Est-ce qu'on peut m'en vouloir d'avoir été une enfant innocente à 6 ans ? Il faut que croire que oui, parce que c'est cette innocence qui a été le premier facteur de ma mise à l'écart. J'étais une gosse, je ne comprenais rien, je savais pas pourquoi ma place été tant remise en cause, je ne savais pas comment réagir face à ça, alors j'exprimais tout sous forme de colère. A l'école, je me rappelle avoir taillé un crayon de couleur, et l'avoir planté dans la tête d'une élève parce qu'elle m'avait prise ma copine. Mais est-ce que c'était vraiment la raison de mon agressivité ? Je pense qu'au fin fond de moi, je criais tout simplement "à l'aide"; mais personne ne le voyait. 

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 26, 2023 ⏰

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