Toxic | Dabi x oc | Fanfiction My hero academia

☽ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐐𝐔𝐀𝐓𝐑𝐄 ☾

Ɗєѕ ραяєηтѕ αвѕєηтѕ

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              Papa... Que fait-il ici ?

Je n'arrive plus à faire un pas; mon père n'a pas encore remarqué que j'étais non loin de lui.

— Tu fous quoi ? s'enquiert Dabi.

— C'est mon père, réponds-je dans un souffle.

Mon géniteur décide de se tourner à ce moment là et mon regard croise le sien. Voilà dix ans que je ne l'ai pas vu. Et pourtant, il a l'air d'avoir vécu une décennie de plus. Je frissonne et des souvenirs désagréables remontent à la surface, des hurlements, des insultes et mes pleurs que personne n'écoutait.

☁

17 ans plus tôt

J'avais tout juste eu dix ans, mais je m'en moquais. Rien n'avait vraiment d'intérêt pour moi à l'époque. Mise à part une chose, une chose que je convoitais de tout cœur mais que je n'avais pu acquérir. L'amour de mes parents. Pour eux, j'étais presque invisible.

Mes parents s'aimaient très fort, peut-être trop ou du moins d'une manière peu saine. D'une minute à l'autre ils pouvaient se chuchoter des mots d'amour et s'insulter de tous les noms en jetant la vaisselle au sol.

Peu importait la situation, je restais dans un coin, portant les mains à mes oreilles les larmes aux yeux. Rarement, je me risquais à venir leur quémander un peu d'attention.

— Qu'est-ce que tu veux ? Tu vois pas qu'on est occupés ?

C'était le mieux que je pouvais obtenir.

Ma mère n'avait pas d'alter. Mon père, lui, était capable de détecter les mensonges chez autrui. Ils avaient eu le coup de foudre au premier regard et ne s'étaient jamais quittés. Ils auraient dû... De même que faire un enfant avait été une erreur.

Mon père détestait l'hypocrisie, au point où il ne pouvait plus supporter les "bourges" comme il disait. Il avait donc tout abandonner pour vivre avec ma mère dans le quartier des sans alters. Malgré le fait que ça ait été son choix, il le reprochait à ma mère durant leur dispute. Elle, lui reprochait de ne pas être capable de nous offrir une meilleure vie.

J'étais née dans la toxicité. Je voulais juste qu'on m'aime et me remarque. Je me sentais seule.

Un jour, les services sociaux sont passés, ma garde leur a été retirée et je suis passée de famille d'accueil en famille d'accueil. La plupart n'en avait rien à faire de moi et à vrai dire je préférais cela plutôt que les gifles au moindre mot de travers que certaines m'adressaient.

À l'âge de quatorze ans, je tombai sur une famille adorable, ils vivaient dans un quartier agréable, loin de tout ce que j'avais connu. Même s'ils possédaient tous un alter, peu leur importait que ce n'était pas mon cas. Ils me traitaient comme un véritable membre de leur famille. J'y passai les meilleures années de ma vie, découvrai la danse et l'amour familial. Cela ne dura pas éternellement. Quand j'atteignis les seize ans, mes parents réussirent à récupérer leurs droits parentaux. Je ne compris jamais pourquoi ils avaient fait ça. De retour dans leur appart miteux, ils ne me calculaient pas plus qu'avant, si ce n'était pour me demander de ranger suite à leur dispute. Après avoir connu un foyer sûr et aimant, c'était d'autant plus difficile de vivre ici. Et mes dix sept ans arrivèrent bien trop lentement à mon goût. Je ne pouvais pas attendre d'avoir la majorité, je ne l'aurais pas supporté. Alors, j'ai quitté la maison en leur laissant une lettre et j'ai tenté de prendre ma vie en main.