| 4 | : Rencontre brutale

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ROSA |


_ Mais fait attention bordel !

Il enfonce un peu plus la pince dans mon bras et je sens que je vais l'étrangler. Après être rentrer il a insisté pour me soigner lui même et voilà où on en est. J'aurais dû faire comme d'habitude et le faire moi même. Bon Dieu, cela m'apprendra à vouloir lui faire un peu trop confiance ne serait-ce que pour deux minutes si ce n'est pas pour une mission ou pour quelque chose dont je en sais absolument rien. Il enfonce une fois de plus le bistouri dans mon épaule en me tirant de mes pensées et j'envisage vraiment de lui foutre une balle à l'intérieur du crâne.

_ Tu veux que j'enfonce plus ou c'est bon?

Pourquoi est-ce qu'il faut que j'ai besoin de lui?

_ Tu sais quoi ? Fait ce qu'il te chante. Juste je veux que tu me retires cette balle de l'épaule pour que je puisse partir.

_ Et tu vas partir où ?  Commence t-il alors que je sens que la suite ne va pas du tout me plaire, Tu vas retourner dans ton appartement miteux et continuer à faire la serveuse dans ce bar rempli de gros porc c'est ça ? Toi qui déteste le simple fait que l'on te manque de respect?

Je me mord la lèvre inférieure en grimaçant et je chasse toutes les paroles de mon esprit.

_ Laisse moi tranquille Allan... je dois aller à l'université aussi tu comprends? Il faut que je me concentre sur mes études.

Il hausse les épaules et je pousse un soupir las de ce débat inutile.

_ Et la proposition de Sisro?

Je soupire à nouveau et serre les dents lorsque je sens le bistouri saisir la balle dans mon épaule.

_ Fait comme tu veux. Juste je veux de l'argent Allan. Beaucoup d'argent. Et si il faut que je m'associe à ce gros porc pour cela ça m'est égal. El capo est toujours à tes ordres ?

_ Et comment est-ce qu'il ne pourrait plus être à mes ordres ? Bien sûr qu'il l'est.

_ Fait lui te faire te faire livre de la came pour qu'on puisse la revendre à Sisro.

_ Juste pour savoir tu etudies quoi à l'université ?

_ La littérature anglaise.

Sur ces dernières paroles il me fait un pansement et m'accompagne à l'hôpital ou Carina est hospitalisé.

Je descends de sa 4x4 noir au vitres teintées et à la carrosserie blindé avant de faire face à ce lieu que je redoute depuis mon enfance. Je déteste les hôpitaux. Ce sont des lieux où il se passe des choses macabres pouvant vous plomber le moral en l'espace de trente petites secondes.

Je me dirige vers l'entrée et y entre en prenant une profonde inspiration puis je m'arrête à la réception où est installée une jolie blonde avec un visage avenant. Elle doit sûrement avoir dans la vingtaine comme moi. Elle me donne le numéro de chambre dans laquelle est installé Carina et je la remercié d'un bref hochement de tête avant de me tourner vers le couloir la boule au ventre.

Du calme ma petite, c'est ta meilleure amie. Elle ne va pas t'en vouloir, en plus tu l'as sauvé.

Je répète inlassablement ces paroles dans ma tête mais je sais bien que ce sera le contraire qui me fera face. Je m'arrête net devant sa chambre comme une idiote en ne sachant pas vraiment quoi faire.

Je prends mon courage à dix mains et à six pieds, puis rentre dans sa chambre et mon visage se décompose lorsque je la vois dans cet état.

Elle respire à peine et je me demande si elle est vraiment toujours en vie où est ce que c'est mon imagination qui me joue des tours. Je ne m'attarde pas sur sa silhouette, sinon je sais que je vais finir par fondre en larmes. Je ne supporte pas le fait de la voir dans cet état plus que désastreux.

𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐒 𝐎𝐅 𝐑𝐄𝐃𝐄𝐌𝐏𝐓𝐈𝐎𝐍 [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant