𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋𝐒 𝐎𝐅 𝐑𝐄𝐃𝐄𝐌𝐏𝐓𝐈𝐎𝐍 [ EN PAUSE ]

| 7 | : Envies suicidaires.

| TW: harcèlement |

| ROSA |

Tout le monde semble affoler dans la cathédrale alors que je me fais porter comme une poupée de chiffon dans les bras d'Elìo. Il sort en courant de la cathédrale et me balance à l'arrière de la Hummer d'Allan abandonnant ainsi sa propre voiture. Il monte au volant et démarre lorsque Ayato et Drake grimpent à l'intérieur. Ayato monte à l'arrière avec moi et Drake, côté passager avec Elìo.

_ C'est bon ?

La voix d'Elìo est moins calme que d'habitude et Ayato hoche la tête.

Je ne me suis toujours pas remise de mes émotions et il m'est difficile de penser à autre chose qu'à ce qui vient de se passer dans cette cathédrale. Le sourire cruel de ma mère me revient sans cesse en tête et me tracasse de plus en plus l'esprit

Elle a autre chose de prévu en tête. Sa cruauté ne s'arrête pas là.

Arrivé à la résidence je pense que j'ai perdu le cours des événements, parce que lorsque je me suis réveillé j'étais allongé dans mon lit, une perfusion sur le bras ainsi qu'un masque à oxygène sur le visage. Et ce qui me tétanisent là tout de suite c'est que je ne porte pas mes vêtements, ni ma robe de mariée. Je fouille un peu le coin du regard et tombe dans les yeux vides et froids de ce qui est à présent mon mari.

_ Qu'est-ce que tu m'as fais ? Demandais-je rageusement.

Il ricane, croise ses bras et me toise.

_ Te sauver la vie ?

Je me redresse, retire ce foutu masque à oxygène et le fusille du regard.

_ C'est ça la protection pour laquelle je dois me marier à un connard comme toi c'est ça ?! M'emportais-je complètement hors de moi.

Il s'avance vers moi, s'arrête à quelques centimètres de mon visage, les mâchoires crispées et les poings serrés avant de me dire lui aussi visiblement en colère.

_ C'est pour ça que j'ai capturé la personne qui a osé toucher à ma femme.

Je ricane amèrement, la tête qui tourne avec une envie folle de fumer un coup mais je me ravise et me reprend.

_ Et c'est qui cette personne ?

Il ne me répond pas, se retourne et sort de ma chambre en claquant la porte.
J'ignore royalement son comportement d'ours mal léché et je prends mon MacBook sur la commode à côté du lit. Je le déverrouille et suis figé sur place. Une photo en grand est affichée sur l'écran : il y a moi, ma sœur, mon père et Allan dans l'un des rares moments où il m'avait laissé sortir moi et ma sœur ensemble avec sa présence bien évidemment.On souriait tous et on avait l'air heureux. Loin de ce monde de morts, de drogues et de sang.

Je vois une larme tombée sur le clavier de l'ordinateur.

Puis deux. Et trois. D'où viennent ces larmes?

Je touche mon visage de mes doigts égratignés et fins avant de m'apercevoir que ses larmes proviennent de mes yeux. Que je suis entrain de pleurer.

Je me retourne dans mon lit et me mets à verser des larmes silencieuses.

Silencieuses mais brûlantes.