[Le Démon Du Ciel]

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Avant que vous ne commenciez la lecture, je tiens à placer un petit Trigger Warning. Car certains passages de ce récit peuvent être un peu trop violent et/ou dégoûtant pour certaines personnes.
Voilà c'était une simple mise en garde afin que votre lecture se passe dans les meilleures conditions.

♡Bonne lecture ♡

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I.

L'alarme heurtait les parois du vaisseau de son bruit tranchant et menaçant. Sa lumière rouge clignotait de plus en plus vite, tandis que la vitesse grimpait en puissance. Il n'y avait guère de paysage dans les hublots. Seulement des traits vague qui se confondaient comme une tempête agitant la mer. La température était drastiquement montée, il faisait aussi chaud que dans un sauna. Pourtant les corps étaient glacés. Les cinq passagers se cramponnaient à leur siège avec force, si bien que leurs ongles s'enfonçaient dans le cuir, alors que le vaisseau tournait et se retournait sur lui-même. Ils tentaient d'ignorer le mal qui les habitait, la tête qui les faisait souffrir, le sang qui s'écoulait de leur nez, et les auréoles de transpiration qui maculaient leurs corps. L'un d'eux ne put, malgré sa bonne volonté, se retenir de dégobiller son déjeuné. Malgré la panique qui le hantait, il songea, durant une courte seconde, que le temps où il avait mangé lui semblait bien loin et qu'il n'était pas sûr de connaître un prochain repas.
A l'avant de l'appareil, les deux pilotes s'efforçaient à se maintenir droit pour un atterrissage forcé mais doux. Ils se voilaient la face, car cette peine était déjà perdue depuis longtemps. Les commandes répondaient lentement, le vaisseau était au bord de la défaillance. Ils puisèrent dans leur dernier espoir en constatant qu'ils allaient bel et bien  s'écraser sur une planète et non dériver dans l'espace jusqu'à ce que leurs cadavres, ainsi que ceux de leurs passagers, ne deviennent gelés et ne soient engloutit dans le néant.
L'alarme sonnait toujours, et des cris s'y mélangèrent tandis que l'appareil déclarait forfait. Le vaisseau n'avait plus foi en lui-même. Ils étaient désormais en chute libre. Sans doute était-ce parce qu'ils avaient pénétré dans l'atmosphère de cette planète inconnue, et que le sol les attirait désormais à lui. Leur appareil avait lutté jusqu'à cet instant. Car, comme entré dans un vortex, les commandes se brouillèrent et s'éteignirent complètement. Pilotes ou passagers, n'eurent guère le temps de soupirer ou de songer à un plan de survie, que des branches d'arbres vinrent frapper et percer la coque du vaisseau. Un grand souffle pénétra dans le cockpit. Dangereux et ravageur, il rafla les choses les plus fragile sur son passage. Des feuilles volèrent, les passagers et les pilotes se heurtaient à tout un tas de matériaux qu'ils n'avaient guère le temps d'identifier. Leurs casques d'oxygène leurs faisaient autant de mal que de bien, de même que leurs harnais de sécurité. Mais tout allait très, trop vite pour comprendre. Leurs pensées ne pouvaient trouver une idée mère. La tête en haut, en bas, à droite, à gauche. Puis la souffrance, la peur, le tournis. Ce vis invivable se termina dans un grand choc qui les frappa de plein fouet, faisant craquer plus d'un os. Il n'y avait que le noir et le pesant silence qui les enveloppaient à présent.

Une petite caméra solitaire, servant aux explorations, s'était allumée. Il était impossible d'imaginer par quel miracle elle avait put survivre à un tel crash. Mais elle était là, et se trouvait spectatrice d'un grand massacre. Des lambeaux de vaisseaux tapissaient le sol. Le paysage n'était fait que de braises et de cendres virevoltantes. Un âtre de mort dans une nature bien vivante et une planète inconnue. Il n'y avait pas un son, pas un bruit, pas un souffle ou un gémissement plaintif de souffrance. Même la planète semblait avoir fait vœux au silence. Un instant aussi apaisant, qu'oppressant. Les mouvements étaient inexistants eux aussi. Du moins dans l'angle que filmait la caméra. Elle, qui était censée être bien rangée dans une trousse de protection, et qui se trouvait au grand jour. Le choc avait dû être des plus brutal. La coque du vaisseau s'était sans doute fendue en deux, avant d'entraîner ses habitants dans une danse mortuaire jusqu'à l'explosion finale. Pour qu'il n'y ait pas d'oiseaux curieux ou de charognards désireux de trouver de la nouvelle chair à se mettre sans la dent, leur atterrissage avait dû être bien bruyant. Faune et flores avaient décidé de se taire pour l'instant.
Et sans doute était-elle en train de se réveiller, et d'envoyer ses premiers animaux, les plus courageux, dans les fouilles de ce vaisseaux en ruines, car l'image de la caméra se mit à trembler légèrement. Comme si un frisson de fraîcheur l'avait parcouru. Puis elle fut rudement bousculée. Tant, qu'aucune image n'était descriptible, tout était flou dans le mouvement puis tout devint noir.
Un essoufflement saccadé. C'était là tout ce qui se distinguait du moment. Et cela dura longtemps, avant qu'une toux maladive n'en prenne la place. L'image revint. Pas nette, mais tremblante. Un visage maculé de sang et gonflé d'hématomes bleuté se distingua.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 12, 2023 ⏰

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