CHAPITRE 5

6.8K 305 111
                                    


JADEN

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

JADEN


Étendu à plat ventre sur le matelas de mon lit une place, je termine de synthétiser la leçon de maths de la semaine. Cade n'a pas tort quand il se plaint de l'accent du sud de Mrs Steinein. Je n'y avais pas prêté attention avant mais ça rend la compréhension de ses phrases complexes. Sans parler de la monotonie de son ton. Rester concentré est un tour de force qui mériterait une médaille olympique.

Mon téléphone vibre.


Cade : Mec ! Tu peux m'envoyer tes notes sur la fonction logarithme népérien ? Je pige que dalle.


Un sourire étire mes lèvres.


Moi : Tu ne devrais pas te préparer pour le rallye chez les Montgomery ?

Cade : Ha ha ! T'en as d'autres des comme ça ?

Moi : Mdr je sais pas, t'aurais pu changer d'avis. Je t'envoie les photos de mes notes sur WhatsApp.

Cade : Plutôt m'étouffer avec mon propre sperme. Merci, tu me sauves bg !

Moi : Tu deg' !

Cade : Tu m'aimes quand même.


Je secoue la tête, une moue amusée collée aux lèvres. Plusieurs coups retentissent contre ma porte.

— Tu peux entrer Tante Dawn !

La femme qui m'élève apparaît sur le seuil. Un mètre cinquante-cinq au garrot, Dawn est un petit bout de femme autoritaire quand il s'agit du travail et débordant d'affection quand il s'agit de moi. Même s'il lui arrive de s'énerver fort toutes les deux semaines environ. Cela correspond au temps qu'il me faut pour foutre le bordel dans ma piaule comme si une tornade y était passée.

Elle me force à tout remettre en ordre, ce qui me prend a minima deux bonnes heures. Puis le cycle se répète.

— Je sors, Jaden. Tu n'as pas oublié ?

— Ton rendez-vous d'affaire. Je me rappelle, t'inquiète !

Elle me sourit en lissant son carré brun de l'index et du majeur. Même si je la dépasse de deux têtes, elle arrive toujours à m'impressionner quand elle se place devant moi pour me remettre du plomb dans la cervelle.

Un peu comme Willow, à la différence que cette dernière ne veut pas mon bien. Elle appuie là où ça fait mal pour s'assurer que je souffre. Ses mots sont des lames de rasoir qu'elle applique le long de mes veines.

Elle finira par laisser mon cadavre exsangue dans son sillage. Ce jour-là, elle aura gagné.

Un frisson me lèche la moelle.

BELLADONNA (Dark Romance, en librairies)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant