L'arrivée

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Les américains sont complètements paranoïaques avec leur délire antiterroriste. Je pense que je ne pourrais jamais mis faire. Et on a eu le droit à une évacuation de l'aéroport parce qu'il y avait un colis suspect. Enfin passons, 6 heures de trajet en voiture avec ma mère et son presque mari qui roucoulent sans cesse. Je pense que je vais exploser. Plus qu'une heure et on sera arrivé ! 

    - « Nous y sommes les     enfants ! » s'exclama Patrick. J'ai horreur lorsqu'il     nous appelle comme ça, je ne pense pas que ma mère soit une     enfant.

J'ai envie de lui hurler « MAIS NOUS NE SOMMES PAS DES ENFANTS ! » mais je me retiens et mon attention est très vite porté sur la maison. Ma maison. Finalement, elle est un peu comme je me l'avais imaginé, c'est un vrai stéréotype américain. 

C'est effrayant. J'ai l'impression d'être dans un remake de Desperate Housewives ou Suburgatory. 

- Allez, je vais vous faire visiter, dit Patrick.

Il nous ouvre la porte et nous laisse entrer. Je passe juste derrière ma mère.

Pendant un moment je ne dis rien, je ne pense rien. Je ne sais pas si j'aime cet endroit, je ne sas pas si j'aime la décoration mais je sais désormais une chose, ma vie vient de prendre un nouveau tournant. 

La maison est grande, les murs sont blanc. 

Lorsque mon presque beau-père a terminé de nous faire le tour de la propriété ma mère et lui se sont tournés vers moi avec un air un peu inquiet. 

- Tu n'as rien dis depuis que nous     sommes arrivés. Qu'en penses-tu ma chérie ? Demanda ma mère.

Qu'en pensai-je ? C'est une bonne question que je me pose depuis que j'ai vu cette maison. Le problème c'est que je n'en sais rien mais je savais que cette réponse allée la blesser profondément. Alors je me suis contenter de sourire et de dire « c'est cool ». je n'ai pas trouvé mieux mais apparemment c'était suffisant pour la rassurer, ou plutôt pour les rassurer. Oui, mon presque beau-père aussi s'inquiète de mon bien être. Non pas parce qu'il m'aime comme sa propre fille mais parce qu'il sait que si je vais bien, ma mère aussi. Pour autant, il ne me déteste pas le moins du monde. 

Je les laisse seul et je commence à ranger mes affaires dans ma chambre. 

Celle ci est simple, les murs sont d'un blanc éclatant mais Patrick m'a dit que je pouvais les repeindre si j'en avais envie. 

Ma chambre est équipé d'un grand lit à baldaquin, d'une petite coiffeuse, d'un grand bureau, d'un petit dressing et d'une salle de bain personnelle (c'est cette partie que j'ai le plus aimé lors de la visite).

Après deux heures et demi de rangement, je me suis sentie un peu plus dans mon éléments. Je me rapproche de ma fenêtre qui donne sur la rue et je regarde les autres maisons qui m'entourent. 

Quelques personnes qui font leur jogging ou promènent leur chien regardent ma nouvelle maison avec curiosité de voir de nouveau voisin. 

Je décide de quitter ma chambre pour rejoindre ma mère et Patrick affalés sur le canapé beige du salon. Ils me regardent en souriant. Je sais que ça leur fait plaisir que je ne m'isole plus constamment et cela m'en fait aussi parce qu'ils remarquent mes efforts. 

Je n'ai pas de problème particulier mais j'aime être seule, j'aime mes moments de solitude. Cela fait partie de mon caractère et je tiens cela de mon père. 

Seulement, il y a des moments comme aujourd'hui où j'aurai aimé partager tout ce que j'ai vécu comme le déménagement, mon arrivé dans cette maison. J'aurai aimé avoir une ou un ami proche avec qui j'aurai pu garder contacte. 

C'est décidé, cette année ça va changer. Et puis ma mère sera vraiment contente de me voir quelqu'un à la maison de temps en temps, de me voir faire des sorties, de me sociabiliser quoi. 

C'est Patrick qui me sorti de mes pensées. 

- Et si on commandait les enfants ?

Encore une fois, je n'ai rien dis. 

- Oui ! C'est une formidable     idée, répondit ma mère. Chinois, ça vous va ?

J'ai acquiescé d'un mouvement de tête. Je n'avais pas réellement faim mais je me suis quand même forcée à manger un peu. J'ai aidé à débarrasser la table en vitesse et je suis allez m'asseoir sur le perron. Il a fait une chaleur insoutenable aujourd'hui ce qui apparemment n'était pas normal dans l'état du Montana, même en été. 

Il était 22h30 et la nuit venait de tomber. Il faisait un peu frais à mon grand bonheur.  Je me suis mise à regarder une nouvelle fois mon quartier. De grandes maisons avec des jardins parfaitement entretenus et une forêt de pins qui se forme au bout de la rue. 

A cette heure ci du soir, il n'y a plus personne dehors. Seul quelques voitures passent de temps à autre. J'étais en train de regarder la maison d'en face lorsque j'ai aperçu une silhouette à la fenêtre du haut qui m'observait. La personne ne bougeait pas, j'ai pris peur et je me suis mise ruée à l'intérieur de ma maison. 

Me sentant un peu plus rassurée, je me suis dirigée dans la cuisine pour me sentir un verre d'eau. Patrick est entrée dans la pièce et je me suis mise à lui poser des questions. 

-Tu connais un peu le voisinage ?

- Pas vraiment, je sais simplement     que le quartier est calme et que les gens ont l'air sympa, me     répondit-il.

- Tu as déjà parler aux voisins     d'en face ?

- Oui, ils ont deux fils et l'un     doit avoir ton âge. D'ailleurs, je vais en parler à ta mère pour     les invités à prendre un verre un jour pur faire connaissance et     pour que tu puisses connaître du monde avant ta rentrée. Ce sera     plus simple pour toi de te faire des amis si tu connais au moins une     personne.

- Ah, commençai-je en hésitant,     oui c'est une bonne idée. Bon je suis fatiguée, je vais me     coucher. Bonne nuit.     

- Avant que tu ailles dormir, il fat     que tu saches que je sais que tu fais beaucoup d'effort en ce moment     et que ce n'est pas facile de quitter ton pays natal comme ça. Je     souhaite vraiment que tu te sentes bien là.     

Je ne m'attendait pas à autant d'honnêteté alors je me suis contentée d'une réponse simple. 

- Merci Patrick.

Il m'a souri et je suis montée dans ma chambre.

La vie d'AmyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant