Il y a quelques semaines, mon petit frère a été retrouvé mort...
Il s'était lui même donné la mort et personne n'a rien pu faire.
Lorsque on l'a trouvé, il affichait un sourire sur son visage calme et posé.
Cette expression que j'aimais tant chez lui...elle ne le quittera plus jamais désormais.Quand je ferme les yeux, que mes paupières sont closes je revois ses yeux pétillants de joie, qui cachait en fait beaucoup de haine et de douleur.
Parfois, les personnes qui sourient le plus sont celles qui cachent le mieux leur peine. Et malheureusement, il en faisait parti...ce petit être qui n'a pas eu le temps de découvrir la vie ... lui qui rêvait de parcourir le monde... mais il souffrait tellement qu'il a préféré en finir et nous quitter.
Et moi, son grand frère, je n'ai rien vu. Je n'ai rien fait pour l'aider...j'étais tellement centré sur mes petits problèmes que je n'ai pas entendu ses appels à l'aide.Quand on a cherché à comprendre son acte, on a trouvé une lettre qui m'était destinée. Une lettre qui portait mon nom.
♡Mon cher grand frère,
J'aimerai que tu sois le seul à savoir. Le seul à le lire. Les autres ne le méritent pas. C'est pour ça que je te laisse mon journal. Je l'ai caché dans notre cabane, tu sais celle que tu avais faîte pour moi. J'espère qu'il y sera toujours.Je t'aime,
Naoki♡Des larmes se mirent à couler sur la feuille de papier.
Moi aussi je t'aime petit frère, et je ne te l'ai pas assez dit.Peut être que si je lui avait montré, il serait toujours là et je ne serais pas en train de pleurer, seul dans ma chambre, en lisant pour la millième fois cette lettre.
Je n'ai toujours pas eu le courage d'aller chercher le journal...mais aujourd'hui c'est décidé, je vais me lancer...J'enfile ma veste, et pars en direction de la forêt, là où est cachée notre cabane. Je l'avais construite pour lui, quand il avait 8 ans. A cette époque, j'en avait donc 13.
Depuis, j'ai bien grandit. J'ai presque 18 ans. Naoki n'a même pas atteint ses 13 ans...
Pendant que je faisaissa cabane, il me répétait en boucle que quand il aurait mon âge il ferai tout ce qu'il voudrait. Et le jour meme de ses 13 ans, il s'est donné la mort.
Pourtant, un anniversaire, cest censé être joyeux...Étant dans mes pensées, je n'avais pas remarqué que mes pas m'avaient conduit tout droit à la petite cabane, cachée dans un bosquet d'arbres.
Mon père m'avait aidé à la construire. Il avait fabriqué une jolie porte avec une petite serrure. Naoki et moi étions les seuls à en posséder les clés. La mienne est accroché comme un pendentif autour de mon cou. Elle ne me quitte jamais.
Je détache la chaine pour pouvoir attraper la petite clé et ouvrir la porte.Une vieille odeur de renfermé me prit au nez dès que je fus entré. Personne n'est venu ici depuis un bon moment...la poussière recouvre les coussins posés sur le tapis aux couleurs délavées que m'avais donné maman pour la décoration.
Ah cette cabane....que de souvenirs...des bons moments que nous avons passé ensemble...où je lui lisais des contes...Je me dirige vers un coin, où se trouve une planche bancale.
Je soulève la planche et en dessous, je trouve un petit coffret. Lorsque je l'ouvre, une musique s'en échappe.
Le genre de musique, qui, quand on ferme les yeux, nous ramène 10 ans en arrière comme un flash-back.Tout en me remémorant la mélodie, je sors un petit livre du coffret.
Ce petit livre, vous vous en douterez, c'est le fameux journal.Je m'installa confortablement sur un des fauteuils après l'avoir dépoussiéré.
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Journal d'un suicidé
Short StoryLe suicide, ce n'est pas vouloir mourir, c'est vouloir disparaître. Georges Perros Dans chaque page, un récit d'espoir transcende les ombres.