17) Le requiem d'un condamné

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Chapitre 17: Le requiem d'un condamné

Une semaine avait passée depuis les incidents, personne ne s'était rendu sur les lieux de l'enterrement et Mashirao s'était réveillé le dernier jour du deuil. Cela faisait réaliser à Inko et la famille Ojiro à quel point cette affaire était sévère pour le jeune garçon.

Avec la découverte du corps d'Izuku et de ses deux bourreaux, la police en avait directement conclu à une vengeance du garçon suivi par son suicide dans un cas de conscience. N'y croyant pas une seconde, ils avaient tenté de trouver un avocat pour opposer une contestation au dossier. Hélas, il était déjà trop tard...ce scénario avait déjà été choisi et ne pouvait être changé, quelque soit leurs efforts.

La police avait clos l'affaire suite à leur rapide conclusion et le nom d'Izuku Midoriya fût associé à celui d'un meurtrier sanguinaire et sans pitié. De plus, les langues avaient commencé à se délier et pour enfoncer encore plus les rouages de cette odieuse conspiration, le personnel du collège Aldera avait classé Izuku comme un fauteur de troubles, confirmé par les étudiants.

Cela ne faisait qu'énerver encore plus Inko, Amaterasu, Kyûtaro et Mashirao. Ils ne pouvaient même pas rendre justice à Izuku dans une affaire qui lui était complètement défavorable, sans possibilité de consulter un avocat ni même de faire appel pour la simple et bonne raison que le dossier du procureur de l'État chargé de cette affaire complexe était en "béton armé" et donc irréfutable mais Inko, experte dans le milieu de la loi malgré sa spécialisation dans le droit des entreprises, savait que quelque chose d'anormal se passait dans les coulisses. Aucun avocat n'avait accepté de prendre en charge l'affaire, les obligeant d'avoir un avocat commis d'office incompétent et corrompu et ils n'avaient même pas pu consulter le dossier du procureur. De plus, Inko soupçonnait aussi l'absence de certaines preuves essentielles qui aurait pu être favorable envers Izuku pour prouver son innocence. En bref, elle soupçonnait un verdict complètement falsifié mais elle avait les pieds et poings liés, n'étant elle-même pas assez compétente pour prendre en charge une telle affaire...même pour sauver son propre fils. Cette réalisation les dégoûtaient d'eux-mêmes car ils ne pouvaient rien faire face au pouvoir de la "Justice". Amaterasu, d'ordinaire si calme et posée, ne pouvait s'empêcher de pleurer dans les bras de son mari face à une telle injustice.

Elle avait beau être une femme avec un caractère fort, elle avait toujours considérée Izuku comme son fils depuis qu'elle l'avait connu sept ans plus tôt. Elle avait toujours traité Inko comme un membre de sa famille et plus spécialement Izuku qui était dés lors le seul ami de Mashirao. Il avait su donner confiance au garçon malgré son alter mutant, peu impressionnant aux yeux des autres et il était son premier confident autour de leur passion commune.

Izuku avait toujours été un garçon droit dans ses bottes malgré tous les obstacles qu'il rencontrait sur son chemin et il était mignon comme tout, pouvant faire fondre le cœur de toute personne qui prenait le temps de le connaître. Il exprimait toujours sa gratitude pour les leçons d'Amaterasu et de Kyûtaro en les aidant dans leurs tâches ménagères et en aidant Mashirao pour ses devoirs et à affiner ses compétences en analyse. Il était la raison faisant que Mashirao s'entraînait aussi intensément. Il voulait à tout prix protéger ce sourire innocent qu'il avait connu sept ans plus tôt.

Il était aussi la raison ayant amené Mashirao à s'ouvrir sur lui-même et à montrer un côté passionné que même ses parents ne lui connaissait pas. Qui aurait cru que ces deux opposés pouvaient s'entendre aussi bien ? Leur lien d'amitié avait toujours été très solide.

Ad Hominem: VigilantesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant