7-On peux être deux à jouer {REECRIT}

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Julia


- Je pétris avec toi, on fait une pizza tous les deux non?

Bien sûr prend moi pour une imbécile, tu crois que je n'ai pas compris ton petit jeu Samuel? On peut être deux à jouer attends tu vas voir.

- Oh d'accord, je réplique en souriant. Mais je suis toujours énervée contre toi ne l'oublie pas.

Je recommence à pétrir la pâte comme si tout était normal et je suis surprise de ma propre audace. Son silence me laisse à penser qu'il est surpris et je souris intérieurement, j'aime le provoquer comme il le fait avec moi, ça promet d'être marrant. Je ne sais pas à quoi il s'attendait mais s'il veut vraiment me déstabiliser il va devoir trouver mieux, même moi je fais mieux.

- Bon Samuel ce n'est pas que tu me gênes mais la pâte est bonne depuis dix bonnes minutes et je suis coincée à cause de toi.

- Ouais c'est vrai désolé.

Il semble gêné et en pleine réflexion mais ne bouge pas d'un poil et je suis toujours bloquée entre lui et le plan de travail. J'essaye de me retourner mais sans succès.

- Samuel, t'es avec moi?

- Oh euh... Tu veux que je me pousse?

- S'il te plait parce que je ne vois pas trop comment faire sinon.

Il fais un pas en arrière en se grattant la nuque et lâche mes mains. J'étale la pâte sur une plaque et on prépare la pizza, ou plutôt je le regarde se donner à fond pour faire quelque chose de bon. On discute pendant la cuisson de notre futur repas et l'odeur qui sort du four commence à me mettre l'eau à la bouche.

- Tu fais une fête mais tes parents rentrent pas?

- Non pourquoi? Questionne-t-il avec un air pervers.

- C'est pour ça que t'invite tout le monde ce soir alors.

Son sourire se fane directement et je comprends qu'il avait pensé à autre chose à cause de ma question mais je ne mange pas de ce pain là. S'il veut des filles faciles il en aura plein ce soir, il n'a même pas a demander je suis sûre que ce sont elles qui viennent supplier.

- Si je faisais des fêtes à chaque fois qu'ils sont absents on verrait la maison remplie plus de 300 jours par an.

Merde je pensais pas que c'était à ce point-là. J'ai envie de m'excuser quand je vois dans ses yeux que ça le touche malgré son air indifférent mais je ne voudrais pas qu'il pense que je le prend en pitié alors je préfère changer de sujet.

- Si on faisait un jeu en attendant?

- En attendant quoi?

- Que la pizza soit cuite.

- Quoi comme jeu? Il questionne perplexe.

- Chacun son tour on pose une question sur la vie de l'autre et on a un joker si on veut pas répondre.

Je le vois se raidir et j'imagine pourquoi mais je ne suis pas du genre à forcer les gens surtout que je le connais à peine.

- Samuel je ne parlerai pas de Jessica, le jour où on discutera d'elle c'est que tu voudra m'en parler.

- D'accord.

Il me lance un sourire crispé, sûrement par ma dernière remarque mais n'en rajoute pas. Je pense qu'il n'a pas envie de s'étendre sur ce sujet et ça me va très bien aussi. On discute beaucoup et même après manger. J'ai appris que ses parents étaient souvent absents bien que je l'avais déjà deviné et il ne les voit que très rarement.

Il a suffi d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant