24-On en apprend tous les jours {REECRIT}

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- Chut ne crie pas ma jolie.

Je frissonne de peur à l'entente de ces mots en me disant que je n'aurais pas du rentrer seule. J'essaye de paraître calme pour qu'il enlève sa main.

- On dirait que je te fais peur.

Il rigole et se déplace de sorte à être sous la lumière du lampadaire. Je suis tout de suite rassurée de voir que c'est lui mais je ne comprends pas pourquoi il m'a effrayée de la sorte.

- Nathan !

- C'est moi-même.

- Pourquoi tu m'as bloqué la bouche comme ça, j'ai cru que j'allais me faire kidnapper ou enlever.

- Les femmes et cette tendance à toujours exagérer.

- Si tu le dis, et sinon qu'est ce que tu fais tout seul dehors alors qu'il y a une fête juste à côté ?

- Je te retourne la question.

- Réponds moi d'abord.

- Je me promenais simplement, il lâche sans émotion.

- Tout comme moi évidemment.

- Est ce que ça veut dire que tu ne me crois pas ?

- Pas le moins du monde.

Je ralentis un peu la marche et tourne à gauche alors qu'il a continué à avancer tout droit. Il met quelques secondes à remarquer que je n'emprunte pas le même chemin que lui.

- Où est ce que tu vas ?

- Je rentres chez moi.

- Laisse moi te raccompagner alors.

- Non merci ça va aller.

- Julia, il m'apostrophe.

- Je ne voudrais pas te déranger dans ta balade.

Je rigole silencieusement de mon ânerie en étant heureuse qu'il ne puisse pas me voir à ce moment précis. J'ai envie de savoir ce qu'il a et de toute façon il ne sait pas où j'habite donc je peux faire un détour, il ne le saura pas.

- T'as gagné, je ne me baladais pas.

- Je le savais ! C'est Samuel qui t'a demandé de faire ça ?

- Oui et non, je n'ai pas fait ça pour lui mais pour qu'une belle fille ne rentre pas seule.

- J'espère que tu ne comptes pas me draguer comme ça.

- Rien à voir et puis je mourrais avant d'avoir tenté quoi que ce soit alors je te laisse entre la guerre des deux meilleurs amis. Je ne fais que m'assurer que tu rentres bien chez toi ce soir.

- Et si je ne veux pas d'un chaperon pour retrouver le chemin de ma maison est ce que tu vas me laisser ?

- Il n'en est pas question.

Je m'assois sur le bord du trottoir et croise mes bras sous ma poitrine pour montrer mon mécontentement. En deux temps trois mouvements il arrive à côté de moi et s'assoit aussi. N'importe quelle voiture qui passerait nous prendrait pour deux fous, surtout vu nos tenues, mais je m'en contre fiche.

- Julia vos histoires ne me regardent pas mais maintenant le fait que tu rentres saine et sauve si.

- Ce n'est pas comme si j'allais me faire vio ...

- Dis celle qui a cru que j'allais lui faire du mal, m'interrompt Nathan.

Il a totalement raison sur ce point et je n'ai plus d'argument pour le contrer. Il est vrai que je me sens plus à l'aise depuis que je suis tombée sur lui, ou plutôt depuis qu'il m'est tombé dessus. Je me lève et il imite mon initiative en cherchant à savoir si j'accepte enfin ou non. Pour toute réponse je questionne timidement :

Il a suffi d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant