14-T'es mal placé pour dire ça {REECRIT}

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De Samuel: Julia pourquoi tu m'as laissé seul en plan ? Tu crois que ça fais plaisir de se réveiller seul après cette nuit ?

Après cette nuit ? Mais de quoi il veut parler ? On a dormi ensembles et il me considère déjà comme une conquête acquise ? Mes doigts tapent sur l'écran pour trouver une excuse qui ne lui fasse pas comprendre mon énervement et ma frustration de ne pas lui avoir demandé pour cette histoire de pari : "Peut-être parce qu'on a cours aujourd'hui..." mon cellulaire vibre en moins d'une minute pour afficher une nouvelle fois son prénom : "Donc t'es le genre de personne à répondre aux messages en cours ? Intéressant, je m'en souviendrai"

Il est doté d'une telle prétention que s'il était devant moi je l'aurais sûrement étranglé, il est évident que je ne lui répondrai pas s'il m'envoye un SMS en plein cours car je ne regarde pas mon téléphone. J'ai envie de l'énerver et je ne sais pourquoi la première idée qui me passe par la tête est la situation dans laquelle je me trouve. J'écris en souriant, imaginant sa future réaction impulsive et exagérée : "Répondre en cours c'est pas mon genre, là je suis chez moi j'attend que Matthieu finisse de se préparer". La réponse ne tarde pas à arriver, encore plus rapide que d'habitude : "J'arrive prépare toi on va sécher le reste de la journée ma belle" je rigole encore et décide de répondre une dernière fois : "Viens alors banane !" Je vois qu'il me répond qu'il arrive et je désespère de pouvoir m'enfuir avant son arrivée. Matthieu rentre dans la pièce au même moment.

- Pitié dis moi que t'es prêt.

- Oui c'est bon.

- On y va alors.

Je me lève du lit mais il me retient doucement par le bras et me lance un regard charmeur.

- Tout de suite ? On les laisse pas seuls un petit peu ?

- Soit on y va maintenant soit la situation va dégénérer comme hier, Samuel est en chemin.

- Ça marche dépêche toi viens.

Je rigole quand il me prend par la main et me tire presque pour aller plus vite sans pour autant qu'il ait une emprise douloureuse sur mon poignet.

- Petit Matthieu a peur du grand Samuel c'est mignon.

- N'importe quoi, c'est juste que quand il veut quelque chose il l'a toujours et j'ai envie que tu passes journée avec nous c'est tout.

- Ah je comprends mieux, t'es jaloux.

- Non je ne suis pas jaloux de lui, il déclare.

- J'ai compris que t'es jaloux, essaye pas de discuter avec moi c'est trop tard t'es cramé.

On arrive dans le salon au même moment que mon père et je suis étonnée de le voir rentrer si tard. Il me sourit et me prend dans ses bras et je fais de même puis il serre la main de Matthieu.

- Bonjour papa.

- Bon anniversaire ma chérie, tu grandis tellement vite.

- Si tu dis ça maintenant alors imagine dans dix ans, mais merci papounet chéri.

Il se tourne à présent vers Matthieu qui se gratte derrière la nuque soudain intimidé, pourtant mon père est très gentil avec tout le monde. Enfin sauf ceux qui me font du mal.

- Bonjour jeune homme.

- Bonjour monsieur.

- Je t'en prie appelle moi Daniel, insiste mon père. Monsieur ça fait vieillard.

- D'accord Daniel. Désolé mais je vais devoir vous emprunter votre fille, sa surprise l'attend.

- À tout à l'heure papa, on va avoir pas mal de choses à se raconter je penses.

Il a suffi d'un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant