Chapitre 1 : honestus homo

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honestus,a,um, adjectif de la 1ere classe : honnête / vertueux.

homo,hominis, m, nom de la 3eme déclinaison : homme

Un homme vertueux.

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L'ombre des grands cyprès s'étendait sur le sentier de pierre où un homme marchait. On entendait au loin une chouette, et le vent venait caresser les cheveux bruns de l'être seul. Celui-ci, de taille plutôt petite, marchait d'un pas assuré à travers la forêt. Des cheveux bruns se hissaient en bataille sur sa tête, et des épaules larges signaient la fin de son coup. On pouvait voir sous son armure qu'il était musclé. Ses yeux en forme de noisette, d'une couleur de terre, était plissé, et avaient une lueur espiègle dans le regard, comme tout jeune homme fougueux de 20 ans. Ses jambes robustes se terminaient par des pieds chaussés de sandales, et son pas était dansant. Il était visible que la forêt n'était pas son habitat habituel. Si son pas était assuré, il était bien trop sonore pour les animaux, qui le fuyait, et son visage arborait quelques plis d'inquiètude.

Sylvain, Cranaonides, fils de Cranaos, n'avais en effet pas l'habitude de vivre en forêt. S'il avait appris toutes les techniques de survie de son mentor, il ne pouvait pas assurer que sa semaine passée en forêt lui était habituelle. Fils du second roi d'Athène, il avait toujours vécu dans le confort. Que ce soit pour sa descendance divine ou princière, il était respecté et aimé par les hommes. Fils d'Athéna. Une déesse piégée par un homme malsain car des dieux avaient peur de son trop grand pouvoir. La fille de Zeus, si elle n'avait jamais désiré l'enfant, l'avait chéri comme la prunelle de ses eux, malgré les souvenirs terribles que cette image lui rappelait. L'enfant divin avait grandis dans le royaume de son père, qu'il était obligé de supporter, car tel était le rôle d'un fils envers son géniteur. Seulement, Sylvain n'avait toujours pas digéré ce qu'il avait fait endurer à sa mère. Fils d'Athéna...Une image à laquelle il était dur de penser en voyant la taille et les bras plutôt chétifs de l'homme. Et pourtant, il était vif, rapide, et le meilleur guerrier de son royaume. Loin de s'en vanter, Sylvain préférait se cacher, en prenant sa petite taille comme excuse pour ne pas se battre. Son dernier combat, il s'en souvenait encore. Un duel à mort pour une femme. Le fils de Cranaos n'avait pas voulu se battre, la femme ne l'intéressant que peu, et l'or promis au vainqueur lui restant indifférent. Seulement, son père convoitait les terres que le père de la fille dominait, et l'avait forcé à se battre. Sylvain aurait presque prié pour perdre le défi. Mais dans ses veines coulait le sang de la déesse de la guerre et de la sagesse. Son habileté sans pareil lui firent remporter le duel. SI tout le monde autour de lui l'acclamait, le vainqueur n'avait pu empêcher son regard de rester bloqué sur le corps de l'enfant en face de lui. Alors, avant de quitter l'arène, il avait fait quelque chose de si rare que le peuple s'en souvenait encore aujourd'hui. Il avait posé un genou à terre, et avait fermé les paupières du garçon, en murmurant une prière, avant de ramener le corps à sa famille. Si ce geste lui avait valut une claque de la part de son père, le brun restait fier de ce qu'il avait fait ce jour-là. Malheureusement, ayant gagné le duel, Sylvain se retrouvait promis à la femme pour laquelle il s'était battu. Alors, après de longues et ennuyantes cérémonies, le fils d'Athéna se retrouva marié à une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Tel était la vie d'un homme de 20 ans dans la Grèce antique, et si la plupart ne s'en plaignait pas, le prince avait toujours détesté cette façon de faire, surtout pour les femmes étaient traitées comme de vulgaires objets.

Cela n'ennuyait pas trop Sylvain, car ça ne lui changeait pas la vie pour l'instant. Il continuait de courir, de se battre, de vivre comme il en avait l'habitude. Seulement, une nuit, son père, ayant envie de voir un peu plus que des contrats, introduit la fille dans la chambre de son fils. Celui-ci regarda longtemps la femme. Elle baissait les yeux, s'attendant à ce que le brun lui saute dessus. Elle n'était pas consentante, lui non plus. Il décida de passer la nuit à manger, apprendre à se connaitre et à jouer aux cartes. Au petit matin, car il avait quand même envie de passer les 21 ans, Sylvain pris un baluchon, son nécessaire de survie, et quitta le royaume, sous la peur de son père.

C'est ainsi qu'un fils de dieu marchait dans la forêt, un matin de printemps où les fleures poussaient et où les oiseaux, en pleine saison reproductrice, égayait l'air de leurs plus beaux chants. De gros fruits juteux pendaient aux arbres, faisant envie à tous ceux qui passaient par cette route, du moins ceux qui ne savaient pas qu'ils étaient un poison mortel. Les grands arbres couvraient le soleil pour offrir une ombre fraîche et revigorante au passager, mais la température restait chaude, ayant déjà évaporé la rosée du matin. Sifflotant un air à la gloire d'Athène, Sylvain marchait sur le chemin, tel Nagayka, cherchant quelques occupations pour occuper le reste de sa journée. S'il chassait et cueillait pour subvenir à ses besoins, le guerrier seul s'ennuyait beaucoup. Une moue boudeuse s'affichait sur son visage quand il réfléchissait, ce qui lui donnait un air de mauvais garçon.

Soudain, notre héros tendit l'oreille. Loin dans les bois, les oiseaux avaient arrêté de chanter. Le souffle même du vent avait cessé son charabia, et la nature était maintenant plus silencieuse que la mort. L'ambiance pourrait sembler lourde pour ceux qui ne la connaissaient pas. Mais seulement, le prince était habitué à la présence divine depuis sa plus tendre enfance. Cette ambiance et le silence parfait sonnait comme de la musique à ses oreilles, car cela annonçait l'arrivé de la personne qu'il chérissait le plus au monde.

Lorsqu'il sentit une présence derrière lui, il se retourna. Une femme aux cheveux d'un noir de jais, et à la peau blanche comme une colombe était apparue devant lui. Elle avait un casque vissé sur la tête, celui-ci cachant ses cheveux courts. Nombreux se représentait la déesse avec une chevelure pareille à un long fleuve, seulement, pour se battre, il valait mieux avoir des cheveux courts. Un bouclier dans la main, elle était drapée d'une tunique de mortelle. Une chouette était perchée sur son épaule. Les dieux étaient plus une présence qu'une forme matérielle, mais lorsqu'ils voulaient se présenter aux mortels, ils adoptaient la forme qui les avantageaient le plus.

Sylvain s'agenouilla devant cette nouvelle arrivée.

- Mère.

La déesse s'approcha lentement, un sourire aux lèvres, et lui toucha la tête.

- Tu peux te relever. Pas de ça entre nous.

Le brun leva les yeux, et un sourire timide, presque enfantin s'inscrit sur son visage. Il se releva et regarda la divinité dans les yeux. Si elle lui apparaissait sans le prévenir, c'est qu'elle avait une requête à lui faire. Il attendait sa demande, sans avoir peur, avec une lueur de confiance dans le regard.

- Arthémis, déesse de la chasse et de la nature m'envoie. Elle aimerait te confier une mission. Tu sais l'admiration et l'amitié que j'éprouve pour cette déesse...

- La seule que tu apprécie un tant soit peu...

La fille de Zeus lui lança un regard rieur, mais ne releva pas.

- Un de ses protégés, un amant de la nature, médecin je crois, est menacé de mort... Je sais ce que tu vas me dire, le coupa-t-elle, mais elle n'as pas voulu intervenir elle-même. Pas assez d'importance, ce n'est qu'un homme qui aide et respecte la nature, ce n'est pas un héros. Alors elle préfère t'envoyer toi... Il est aux environs de Phtie, dans un village au nord, tes pas t'y guiderons. Sauve-le, et il te sera récompensé. Ce médecin pourrait se trouver utile...

- Prophétie ?

- Intuition. Bonne chance Sylvain. Tu as eu du courage de partir d'Athène. Je n'en attendais pas moins de toi. Je suis fière de mon fils.

Comme elle était arrivé, dans une bourrasque, la déesse disparut, laissant une sensation agréable sur le visage de Sylvain. Un sourire traversa son visage, et il se mit à marcher direction Phtie. Si Arthémis avait posé sa bénédiction sur un simple mortel, c'était que celui-ci devait être spécial.

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Je vous l'avais promis la voilà, la fameuse ff sur la mythologie grecque, qui est pour moi le sujet le plus passionant de l'histoire de l'humanité. J'ai grandis dans les odyssés écrit par homère, j'ai été élevée par Thésée et Ulysse. Et quand j'était petite, avant un évènement important, je priais Athéna. Cette bad bitch. Il fallait que je fasse un hommage à cette divinité qui m'accompagne depuis ma plus tendre enfance dans cette fanfiction. J'ai lu Percy Jackson, j'ai lu le chant d'Achille, et évidemment, il fallait que je fasse une ff sur la mythologie.

J'espère qu vous avez aimer ce premier chapitre, et que vous continuerez d'aimer cette fanfic. Bisousss

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 14, 2023 ⏰

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