Fin.

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Ces mots, prononcés avec sa voix grave font rater un battement au cœur de la jeune femme. C'est un avertissement. Prise au dépourvu, aucun son ne sort de sa bouche.

— Je ne veux pas te faire de mal. Ni te faire peur. Je te respecte trop pour ça.

Dit-il en la serrant doucement. Mais ses mains tremblent.

— Je ne suis qu'une enfant... pour toi ? murmure-t-elle.

Il se déteste en ce moment même, incapable de s'exprimer correctement, lui dire honnêtement qu'il a honte de ce qu'il ressent, là maintenant. L'angoisse le saisit : est-ce bien ? Est-ce bien d'avoir du désir pour une élève ?

Yumi sens le pouls de Hei, si rapide, si fort, son souffle est court, son étreinte tremblante, ses yeux fuyants : son corps s'exprime pour lui.

Alors elle pose à nouveau sa bouche sur son cou, à la grande surprise d'un Hei se sentant incroyablement vulnérable entre ses mains. La jeune femme ignore que cette partie du corps du professeur est la plus sensible.

À chacune de ses aspirations elle sent ses mains se cramponnent à elle, froissant le haut de sa robe de plus en plus fort. Au fil des secondes, le souffle de Hei se mue en soupirs, puis en gémissements. Yumi se surprend à aimer l'entendre gémir et s'agripper de plus en plus fort, au point de presque en griffer son dos.

Il veut lui dire d'arrêter, mais son corps apprécie trop pour se soucier de ce que lui crie sa bonne conscience. Les lèvres roses de la jeune femme marquent sa peau au fer rouge, à plusieurs reprises. Les réactions de Hei lui font ressentir des vagues d'ivresse, à chaque soupir, allant et venant.

Subissant les assauts répétés de Yumi, il se perd de plus en plus profond dans les abysses de sa conscience. Ses grandes mains se décrochent d'elle pour glisser sur sa robe, jusqu'à descendre sur ses cuisses. Le frisson ressenti par la jeune femme est comme une décharge électrique qui la fait trembler. Elle se redresse soudainement. La chaleur des mains de Hei se sentent à travers son collant hivernal, si ardente.

Il la fixe. Intensément. Encore haletant et tremblant de cette douce torture qu'il vient de vivre. Yumi ne l'a jamais vu aussi expressif, elle ne sait pas ce qui l'attend, mais n'a aucunement peur de ce regard brûlant exprimant un désir profond.

Ses larges mains saisissent les épaules de la jeune femme et, sans la quitter des yeux, la basculent sur le canapé. Allongé sur le dos désormais, l'homme au-dessus d'elle a les yeux bordés de larmes.

— Arrêtes-moi...

Yumi tend ses mains vers lui. Dans les yeux de Hei se lisent l'amour, et une peur terrible de son propre désir. Les lèvres de la jeune femme esquissent un sourire tendre, ses mains lui caressent le visage.

Elle ne veut pas l'arrêter.

Il se penche et l'embrasse langoureusement. Elle sent ses mains qui épousent ses formes. Parce que c'est elle, Hei veut lui faire passer la plus belle nuit de sa vie. Et puisqu'il n'arrive pas à le lui dire, il veut qu'elle ressente tout son amour, toute son affection.

Lentement les vêtements s'effeuillent. Il n'y a aucune hésitation, juste des baisers qui effleurent sa peau, des mains et des lèvres sensuelles qui découvrent son corps, une chaleur papillonnante la fait frémir. Elle découvre ce qu'est le désir de l'autre.

Des larmes constellent au coin de ses yeux, inquiet lorsqu'il les voit, Hei revient face à elle et lui caresse les cheveux. Il est prêt à tout arrêter. Yumi lui prend la main, la serre, et lui murmure ces mots précieux "Je t'aime, tellement". L'homme se presse contre elle et enfouit son visage dans son cou.

Vivre son Printemps [Romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant