_ Que ferais-je alors je ne connais personne d'autre que Seydou, il m'a tendu la main quand j'en avais plus besoin, c'est lui mon premier amour et je croyais qu'il sera le dernier mais hélas pour moi hélas pour lui hélas pour tout nos projets d'avenir , déclara Aminata en pleur dans les bras de son amie Khady.
Khady était une jeune fille ambitieuse, elles partageaient le même chambre universitaire pendant une année, néanmoins qu'Aminata quitta l'université dès qu'elle a réussi son concours elles gardaient toujours le contact, elles s'entendaient, confier et chacune portait des conseils à l'autre.
Maintenant elles obtinrent une profession elles sont logés dans la même chambre qu'elles loué au frais équitable.
_ Calme toi Aminata tu n'es ni la première ni la dernière, essaya-t-elle de consoler son amie.
_ mais je l'aime, je l'aime
_ Alors bats-toi, ne te laisse pas dompter par ces traditions et problèmes de caste aberrants.
_Que puis-je faire contre mon père ?
_ je croyais certaines mentalité dépassées ou déphasées à mon grand désarroi elles subsiste encore, pour quelles raisons renoncer vous à épouser des bijoutiers, des griots peu importe, ils ne sont rien d'autres que des humains, ils font partie de la société, ils ont des sentiments, et ils ont droit à épouser qui ils veulent ou bien leur honneur est moindre, bien moindre que le nôtre ?
A-t-on jamais vu un hôpital où l'on discerne la maternité des nouveaux nés bijoutiers ou griots ?
A-t-on jamais vu une école où l'on sectionne la classe des peulhes, des wolofs, des séréres ?
A-t-on une fois vu un cimetière où l'on peut distinguer la tombe des halpulars, des joolas?
Juste pour nous montrer qu'on est dans le même pied d'égalité d'ici bas et l'au-delà.
Tant de relations sont rompues, tant de jeunes sont entrain de vivre ta situation à cause de ces foutus de tradition que je ne sais à quand seront-ils éradiqués.
Khady raisonnait toujours et sur tout. Elle possédait une clarté d'esprit remarquable.
Elle était professeur de français au collège.
Elle était exigeante envers ses élèves.
Khady ne tolérait même pas une virgule ou accent ommise, prompt en remontrances, blâme ou griffonner un zéro comme tant de professeur d'ailleurs.
Quoiqu'il en soit il ne faut jamais donner zéro à un élève en tout cas ça démotive plus qu'encourager.Mère Soukey, la mère de Seydou maintenait toujours sa rage envers la famille Diop.
Elle s'apprêta un matin pour se rendre au village de Moussa Diop en vue d'aller répliquer car elle se sentait humilié.
_ je défendrai ma race quelque soit le prix, Moussa Diop m'entendra aujourd'hui, je lui dirais mes quatres vérités, lança t-elle à son fils avant de partir.
Seydou demeura perplexe devant cette situation inopinément bouleversant d'ailleurs sa mère lui dictait de ne plus côtoyer Aminata et cela ne cesse d'accentuer ses tracas, sa chère Aminata qu'il ne pouvait même pas résister son absence une seule seconde.
Cependant Seydou souligna son adhésion absolue au choix de sa vie, au choix de son cœur : conquérir l'amour de sa vie et c'est ce qu'il a fallut faire comprendre à sa mère
_ Me séparer d'Aminata ? Hors de question maman. C'est elle que j'ai aimé, celle que j'aime encore et celle que j'aimerais pour le restant de ma vie et puis j'en ai marre, marre de tout vos conflits de caste je ne sais quoi, où est-ce qu'on a mentionné qu'un bijoutier n'a pas le droit d'épouser autre qu'une bijoutière, dans le Torah ? évangiles ? Coran ? Dis donc
_ Tu n'as qu'à le demander à père Moussa, je m'est jamais opposé à votre union, vu que Moussa nous a banni comme de la merde arguant que nous sommes des bijoutiers il verrait de quel bois les bijoutiers se chauffent, moi je sais qui suis-je et j'en suis fière , vomis tes rêves de conquérant Seydou ce Mariage n'aura pas lieu tant que je serais vivante.Allongé sur le tara au milieu de sa demeure, père Moussa contemplait le ciel, il savourait la sérénité qui régnait dans son territoire , il tintait son chapelet en murmurant des invocations.
Brusquement, un ballon fut projetté au milieu de sa cour, contrarié, avant que les enfants ne viennent le supplier quoique ce soit, il l'avait déchiqueté en mille morceaux.
Père Moussa ne bandinait pas avec le football, il l'interdit formellement dans le village, mais têtu comme les enfants cela ne les empêcha point de s'amuser et dès qu'ils le voyaient ils se divergeaient tel des fourmis, cachant le ballon le plus loin possible. Sacré enfants !
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Une ambition controversée
Historical Fictionaprès avoir décroché son baccalauréat avec mention, Aminata Wade voulait suivre son métier de rêve, mais elle n'a pas mal confronté quelques embûches. S'en sortira-t-elle ?