Chapitre 14 : Les adieu a l'epicerie

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Finalement, les adages ont raison : le temps passe bien trop vite quand les projets s’accumulent et deviennent de plus en plus proche. J’ai l’impression d’être arrivé à San Francisco il y a seulement quelques mois, et pourtant, aujourd’hui je dois dire adieu à l’épicerie et toutes les fabuleuses personnes que j’ai pu y rencontrer. Je ne pensai pas avoir un tel élan de tristesse en me levant ce matin, mais, ce n’est que pour avoir un futur encore meilleur.

Je me prépare rapidement et part rejoindre John qui m’attend devant la porte de la boutique.

« TP : Bonjour !

John : Bonjour ! Nous avons une petite surprise pour toi, tu peux fermer les yeux ? »

Je le regarde intriguée et ferme les yeux. Il me prend la main et me fait entrer doucement dans la boutique. Je sens directement une odeur de viennoiserie toute chaude.

« John : Tu peux ouvrir les yeux »

Je m’exécute et aperçoit toutes les personnes travaillant dans l’épicerie, même les personnes que j’ai beaucoup moins fréquentées. Il y a une petite table avec des croissants et des pains au chocolat ainsi que du jus de fruit et du café. Il y a également un petit paquet blanc avec des mots écrit sur l’emballage. Mélo me tend ce dernier avec un grand sourire.

Les mots présents sont des petits mots d’encouragement, de remerciement ou de bonne continuation de chacune des personnes présentes ici. Le mot le plus long reste celui de John, en Français, et qui dit : « Voici déjà l’heure de ton départ. Je suis heureux d’avoir fait ta connaissance et d’avoir pu travailler avec toi (et pas que tu nous as rapporté beaucoup de client). Je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton amoureux. Tu seras toujours la bienvenue, alors, passes quand tu veux ». J’ouvre l’emballage en prenant soin de n’abimer aucun des petits mots et trouve à l’intérieur une petite boite avec un bracelet avec des petits pendants en forme de croissant, macaron et un cœur.

« TP : Il fallait pas ! C’est beaucoup trop !

Melo : Non, c’est normal. Tu nous as tous aidé dès que tu le pouvais, surtout moi. Et tu as toujours apporté de la bonne humeur dans le magasin. Je pense que je peux dire de la part de tout le monde, que nous sommes tous triste que tu nous quittes, même si je comprends totalement la raison de ton départ.

John : Je confirme les dires de Mélo. C’était le minimum que nous puissions faire. Et je réitère, tu es la bienvenue ici dès que tu passes dans le coin.

TP : Merci. Merci à tout le monde pour tout ça »

Je passe le bracelet à mon poignet, rejoignant ainsi celui que m’a offert Percy, et prend ma place en cuisine au côté de Mélo. Je profite de cette dernière journée pour lui montrer quelques petites techniques pour améliorer ses gestes. Je lui laisse également un petit carnet avec des notes, des petites astuces et d’autre recettes pour renouveler la carte.

Le temps n’est jamais passé aussi vite qu’aujourd’hui. J’ai l’impression d’être arrivée et de devoir déjà repartir à contre cœur. Heureusement, Percy a pris l’initiative de venir me chercher et m’attend au côté de John.

« John : Il est l’heure.

TP : Oui, je crois bien.

John : Allez, ne sois pas triste, tu pars pour de belles aventures et pas avec n’importe qui !

TP : -en regardant Percy- Oh oui, pas avec n’importe qui »

Je pars faire la tournée des aurevoirs en restant un peu plus longtemps avec Melo et revient vers John qui me prend dans ses bras. Je sors finalement de l’épicerie main dans la main avec Percy et jette un dernier coup d’œil au magasin que je ne suis pas prête de revoir.

Nous rentrons à l’appartement où je retrouve un gros bouquet de fleur sur la table.

« Percy : Je voulais l’emmener avec moi, mais, j’avais peur de l’abimer. Alors, fais comme si tu avais rien vu – il part attraper le bouquet et me le tend- C’est pour te remonter un peu le moral.

TP : - rigole- Merci mon cœur. Je ne suis pas triste, je suis heureuse de partir vers d’autre horizon avec toi. Maintenant que l’étape la plus difficile est passé, nous n’avons plus qu’à profiter de nos derniers moments ici.

Percy : En parlant de nos derniers moments… J’ai quelque chose à te proposer. Tu m’as dit que tu rêvais de visiter le Canada ? Eh bien, si nous partions là-bas cet été ? Tu rencontrerais à ton tour ma famille et nous pouvons déposer toutes nos affaires directement là-bas pour ne pas avoir à revenir ici.

TP : Je survalide cette proposition »

Les deux premières semaines de ce mois de juin ne furent pas particulièrement palpitantes. Nous avons commencé à trier nos affaires, faire des valises, ranger un petit peu. Pendant nos petites pauses, nous allons sur la crique où nous nous sommes embrassés pour la première fois, mais, nous avons pu nous baigner cette fois ci.

Pour ce week-end, nous prenons une pause dans tout ce bazard pour rejoindre Hunter et Fielder à l’hôtel. Bien qu’ils ne soient pas spécialement loin, nous en profitons pour nous échapper des cartons, valises et sacs qui encombrent l’appartement.

Nous prenons une petite valise pour tous les deux avec le minimum et nous partons en direction de l’hôtel où nos amis sont déjà installés. Nous passons l’entrée, récupérons nos clés, posons nos affaires et allons les rejoindre dans leur chambre.

« Fielder : Bonjour ! ça fait longtemps ! »

Dit-il en nous faisant un câlin rapide à chacun. Hunter fit la même chose et nous commençons à parler de nos vies, des évènements passé la dernière fois. Même si nous nous parlons régulièrement, je suis contente de les revoir en face à face.

Nous décidons de partir à la plage et passons une partie de la journée sur place, à rire, jouer ensemble et bien entendu, manger une glace. La journée en leur compagnie file très rapidement. Je me sens déjà beaucoup plus en confiance que la première fois où je ne me sentais pas à ma place. Nous finissons par retourner à l’hôtel pour diner.

Nous nous retrouvons donc tous autour d’une table pour profiter de notre soirée.

« Hunter : Alors, vous partez bientôt en Angleterre ?

Percy : En septembre, on va passer l’été au Canada avant.

Hunter : Oh, c’est pas mal comme programme ça ! On passera vous voir en Angleterre si vous voulez ! On ne connait pas du tout !

Percy : Bien sûr, vous êtes les bienvenus quand vous le voulez. Et vous, des projets ?

Hunter : J’ai quelques conventions à faire et j’ai un rôle dans une nouvelle série Netflix. Mais, tout se passe aux Etats-Unis, donc, j’ai pas besoin de bouger.

Percy : Oh félicitation pour ton rôle !

Fielder : Et moi, ça m’arrange de pas avoir à déménager. J’aime trop notre appartement.

TP : Oh tu sais, on s’y fait de se dire qu’un appartement c’est que temporaire.

Fielder : Eh bien pour ça, je n’ai pas ton courage -rigole- »

Finalement, nous passons la fin de la soirée à parler et nous terminons sur le rooftop après le repas pour pouvoir prolonger ce très bons moments partagés. Nous finissons pas rejoindre nos chambres, bien plus tard que prévu, et prévoyons de se retrouver pour le petit déjeuner avant de reprendre nos chemins respectifs.

Cette nuit à l’hotel nous a fait le plus grand bien à Percy et moi, si bien, que nous avons une toute nouvelle énergie pour reprendre notre déménagement en main. Le petit déjeuner se passe tout aussi bien que la journée de la veille et nous nous séparons à regret sans savoir non plus quand nous pourrons nous revoir. Nous fixons cependant une date dès que nous serons bien installés sur notre nouveau continent.

Nous reprenons le chemin de notre appartement, mais, nous faisons un petit détour par notre crique afin de se retrouver un peu tout les deux. Nous y passerons toute la matinée avant de retourner chez nous et de nous remettre au travail.

La française à l'américaine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant