𝐇𝐀𝐋𝐅 𝐎𝐅 𝐌𝐄 𝐈𝐒 𝐘𝐎𝐔

CHAPTER 02

──  ★  HALF OF ME IS YOU  .ᐟ
ᝰ chapter O2 ,,

Cela fait maintenant six semaines que Reo a été poussé dans son propre enfer personnel. Il est de plus en plus fatigué du même cycle régulier dans lequel il a été jeté. Se réveiller à sept heures tous les matins, une thérapie de groupe en plus de sa thérapie individuelle, jusqu'à devoir prendre des pilules qu'il ne veut pas prendre - ce qu'il a déclaré à plusieurs reprises parce qu'elles ne fonctionnent pas - il est juste au-dessus.

Enfer, il jure qu'il devient encore pire en étant ici. Une fois de plus, il s'est résigné à errer dans les couloirs, jetant des regards tristes à ses camarades patients avec des gens qui leur rendaient visite. Reo n'a jamais pensé qu'il admettrait un jour que ses parents lui manquent, mais il se seul quand il se souvient que personne ne viendra le voir pendant son séjour.

C'était presque juvénile d'être contrarié par quelque chose d'aussi minuscule. Bien sûr, il est heureux pour ceux qui ont un bon soutien, la famille et les amis qui veulent qu'ils aillent mieux, Reo ne leur en voudra pas, ça fait juste mal qu'il n'ait jamais ça.

Même Nagi a des gens qui viennent lui rendre visite. Ils ne sont pas de la famille d'après ce qu'il peut rassembler, mais des amis au moins. Nagi avait parlé d'eux une fois - Bachira et Isagi étaient leurs noms s'il se souvenait bien.

C'est là que Nagi était maintenant, Reo avait remarqué, le garçon et ses amis blottis autour d'une table dans le coin le plus éloigné de la salle commune, l'un des garçons étant très enthousiaste avec l'histoire qu'il racontait aux deux autres.

Reo laissa échapper un petit rire avant de tourner les talons et de se diriger vers la cour pour jouer avec le ballon de football avant de devoir s'asseoir pendant cette séance de thérapie. Il était reconnaissant pour sa seule constante dans la salle, la petite once de liberté qu'il avait ici, tapant dans le ballon sans but pendant quelques heures, n'ayant à penser à rien d'autre qu'à peaufiner ses compétences.

Être dehors n'a pas duré aussi longtemps que Reo l'avait espéré. Il était dans son propre monde, pratiquant de nouvelles façons de dribbler le ballon dans la cour lorsque son nom a été appelé, le ramenant à l'intérieur pour qu'il puisse parler à Mme Watanabe.

— Comment te sens-tu aujourd'hui, Reo ? Lui demanda-t-elle, ses lunettes glissant sur l'arête de son nez en le regardant.

— Pourquoi commencez-vous toujours par cette question ? Reo rit. Évidemment, je ne me sens jamais bien, c'est pourquoi je suis ici.

— Reo, soupira-t-elle, lui lançant un regard de dédain. Répond simplement à la question, je sais que c'est stupide mais je suis obligé de la poser.

— Je suis épuisé et mon esprit tourbillonne constamment de pensées sur la façon dont je pourrais me faire du mal avec le manque de ressources ici. C'est suffisant ?