chapitre seize

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09h31.

je me réveille.

putain...j'suis pas morte là crari ?

?? : LILI !

pas lui.

Moi : Nan, pas toi. Je t'avais dit quoi toi ? De retourner en Angleterre, tu fous quoi ici ?

Abraham : T'es ma soeur, c'est normal que je sois ici.

Ruth : Mais pourquoi t'as fais ça Lili ?

Moi : Je voulais juste rejoindre mon fils dans les cieux.

Ruth : Ton fils ?

Moi : Oui, Moïse. Quand j'avais 17 ans, ma mère m'a surpris en train de fumer et elle m'a envoyé en Côte d'Ivoire pour me punir, et un jour, j'étais en train de faire la vaisselle et on m'a violée, et j'ai eu un enfant, j'ai décidé de le garder. Quand je suis rentrée en France, mes parents ont acceptés mon fils parce que c'était pas de ma faute et que c'était mon choix et leur petit-fils. Mais après il est tombé malade, et il a pas survécu.

Ruth : Désolé chérie.

Moi : Nan, c'est pas grave.

Abraham : Et, Asaël te dit encore pardon.

Moi : Lis bien sur mes lèvres, je m'en bas les couilles.

Abraham : Mais il n'a pas fait exprès, c'est quoi que tu comprends pas dans ça ?

Moi : Sors de cette chambre.

Abraham : Sinon quoi ?

Ruth : C'est mieux que tu sortes mon frère, pour éviter les dégâts.

il sort.

Andrew entre brutalement.

Andrew : Putain mais cette femme va me rendre fou ! Tu voulais m'abandonner ou quoi ?

Ruth : Mais t'es sérieux toi ? Elle a failli mourir et c'est comme ça que tu lui parles ? Putain mais reste concentré !

ayez une Ruth dans votre vie.

Andrew : C'est vrai...désolé bébé.

je m'en fous de ta désolation.

Moi : Y'a que vous 2 ?

Andrew : J'ai eu Isaac au téléphone, il arrive dans une demie heure.

Ruth : Pourquoi tu l'as appelé, tu pouvais pas le laisser ?

Andrew : Ruth, c'est vraiment pas le moment.

Ruth : On en parlera plus tard. Sinon, vraiment, je suis désolé pour ton enfant.

Moi : Merci chérie d'amour, mais c'est pas de ta faute.

Ruth : Tu sais, ça me rappelle une histoire que ma tante me racontait.

elle prend une chaise et elle s'assoit.

Ruth : Un jour, ma tante, Martine, avait eu un enfant, qu'elle adorait par dessus tout. Et un jour, son enfant est tombé malade, gravement malade. Elle a fait beaucoup d'aller-retour entre son travail, l'hôpital et sa maison. Elle en pouvait plus, et un jour, elle lui a rendu visite, elle l'a retrouvé avec un drap blanc par dessus son corps. Elle est devenue folle et triste, en même temps, je la comprend, c'est difficile de perdre son seul et unique enfant. Mais un jour, elle s'est mariée à un monsieur, Jack, qui lui était stérile. Elle voulait le tromper mais elle n'a pas cédée à la tentation, elle a tellement prier que son mari, qui était pasteur, était choqué. Et Dieu, comme il est fort, à fait un miracle, elle a découverte qu'elle était enceinte.

Andrew : On a pas de tante qui s'appelle Martine, d'après mes souvenirs.

Ruth : Je racontais mon histoire.

Moi : T'es enceinte ?

Ruth : Oui, je suis enceinte.

on crie de joie.

tu vois ? tout le monde vit sa meilleure vie.

Andrew : Excusez moi les filles, je vais pisser en vif.

il sort.

Moi : S'il te plaît, tu peux aller chercher une infirmière ?

Ruth : D'accord.

elle sort de ma chambre.

je me lève du lit et je vais au rebord de la fenêtre.

?? : DIVINE !!

je reconnais cette voix.

oh que oui je la reconnais.

Moi : Laisse moi !! Je veux mourir !

?? : Écoute moi Divine, tu vas revenir tout doucement, pas de geste brusque.

Moi : JE VEUX JUSTE MOURIR PAPA !

Papa : Mon petit bébé, regarde un peu notre famille, mon enfant qui est en prison, ma femme qui a un cancer du sein.

Moi : Je t'ai déçue.

Papa : Tu ne m'as jamais déçue Divine, et jamais tu me décevra.

Andrew : AHLAÏ !

je crois qu'il manque deux personnes ?

Ruth : LILI !!!

Abraham : Pourquoi vous cri- WESH ?!

encore une ?

Infirmière : MADAME, DESCENDEZ !

voilà, tout le monde est présent.

Moi : Laissez moi m'en aller.

Papa : Ma fille, ne fait pas ça.

sa voix tremblote.

c'est foutu.

Papa : [voix tremblante] Tu es ma seule fille, s'il te plait. Rappelle toi quand on jouais aux poupées, j'étais fatigué, j'en pouvais plus de ce putain de travail de merde mais parce que je t'aime, j'ai joué avec toi. Tu penses vraiment que certains pères auraient eu la foi de jouer avec leur fille ? Nan Divine, pourtant moi, je jouais avec toi. Tous ces moments, tu peux pas les effacer d'un seul coup comme ça, je suis désolé.

Andrew me prend et me dépose sur mon lit.

Moi : [voix faible] Je veux juste m'en aller.

Abraham : Et me laisser ? Alors que je me marie dans pas longtemps, alors que ta meilleure amie sera maman ? Tu vas NOUS laisser dans une tristesse immense alors que les prochains mois et les prochaines années, seront normalement joyeuses ? Ahlaï, tu vas rester avec nous.

Ruth : Ma petite sœur, j'ai un enfant dans le ventre, quand quelques mois, moi aussi je vais me marier, et tu veux partir ?

Moi : [voix fragile] Vous comprenez pas...c'est pas...juste.

Isaac : Je pense qu'on doit prier.

ils ferment leurs yeux et rassemblent leurs mains.

Isaac dirige la prière.

j'ai mal les gars, l'ai l'impression que je brûle
de l'intérieur.

je pleure.

pas de tristesse, de joie.

pourquoi ? parce que j'ai su qu'autour de moi, des gens m'aime pour de vrai, parce que pour mon physique, nan, pour ma personnalité. et tout le monde n'a pas le chance d'avoir ça.

et les gens qui ont la chance d'avoir ça, comme moi, soyons heureux, n'envoyez pas de mauvaises ondes, ou des trucs comme ça.

parce qu'un jour, tout, attends, t'as pas bien compris, TOUT va s'effondrer en un claquement de doigt, et ce jour, on t'aura prévenu.

sur ces mots, on se retrouve au prochain chapitre.

t'as parlé comme un pd au nom.

casses les couilles toi *petit rire*.

A H L A Ï.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant