L'oubliée (Neji x OC)

Chapitre 3: Le domaine Kotori

Quitter ses nouveaux amis avait fait un pincement au cœur à la jeune Kotori. Elle aurait aimé pouvoir profiter un peu plus de sa journée de liberté. Toutefois, elle ne regrette pas d'avoir souhaité sortir dans le village. Elle vient de passer le meilleur anniversaire de sa vie, et de loin.

Elle aurait préféré que Nao ne vienne pas la chercher alors qu'elle était en compagnie de tout le monde... Qu'est-ce qu'ils doivent bien penser s'elle maintenant ? Que c'est une gentille fille bien docile qui écoute ce qu'on lui dit à chaque fois ? 

"Tu t'es bien amusée Akemi ? Nao, en voyant Akemi pensive, se tourne vers elle. 

- Oui, je ne pensais pas que les habitants du village étaient aussi gentils..."

Akemi regarde le sol, les sourcils froncés, et toujours perdue dans ses pensées. Elle venait de passer la plus belles des journées et devait maintenant rentrer au domaine, sans même savoir quand elle aura la possibilité de sortir à nouveau. 

C'est qu'elle aimerait avoir la possibilité de revoir les autres avant qu'ils ne l'oublient. 

Une fois arrivée au domaine familial, et sans se rendre compte de la distance qu'elle a parcouru pour en arriver jusque là, Akemi n'en avait pas mené large. Son instructeur ne lui avait pas précisé que même après cette journée passée au village, elle devrait tout de même subir son entraînement du soir. Elle s'en est doutée, en passant les grandes portes et en voyant les installations dans la cour, décidément, son père se refuse, malgré les protestations de sa fille, à lui laisser ne serait-ce qu'un jour de repos... 

La jeune fille se retourne une dernière fois pour regarder le mont Hokage, sur lequel se trouve tous les autres. 

Et puis, dès les portes du domaine passées, elles se referment derrière elle, ne la laissant plus aucune place à la vie extérieure au domaine, et ramenant Akemi à la réalité des choses. La cour du domaine fourmille de personnes se pressant pour préparer ci ou ça, rien ne change en somme. Tout le monde ici a toujours l'air pressé. 

"Je vais devoir m'entraîner ? Akemi baisse les yeux puis agrippe les pans de sa robe. 

- Oui.. Je suis désolé... J'ai essayé de dissuader ton père de t'entrainer ce soir, mais il n'a rien voulu entendre.. Nao se gratte la tête: Mais rassure toi... Je ne te ferai pas trop forcer.. 

- Je ne veux pas que tu aies pitié de moi ou quelque chose du genre Nao... Et puis si tu n'y va pas à fond, c'est toi qui va te faire réprimander... Akemi lève la tête et lui sourit: C'est de ma faute de toute façon, si j'étais plus douée, je pourrais m'entraîner un peu moins."

Akemi relache les pans de sa robe et se dirige vers ses quartiers pour se changer. elle ne va pas prendre le risque d'abimer cette jolie tenue. Nao la regarde disparaître derrière le coin de la maison et s'assoit sur le sol contre l'un des arbres pour l'attendre. Même si lui ausis fait parti de clan Kotori, et ce depuis dix-neuf ans maintenant, il ne se rappelle pas avoir eu à s'entraîner autant qu'Akemi. 

Nao a toujours été un très bon ninja, et il a intégré l'Anbu très jeune. Il avait suivi à l'époque les enseignements du père d'Akemi, le chef du clan, puis d'Inoichi Yamanaka avant d'être finalement confié à son aîné, Kakashi. Et même s'il a toujours été un élément un peu perturbateur, il s'est révélé être quelqu'un de fort, que ce soit physiquement ou bien mentalement. C'est pourquoi il avait été convenu que ce soit lui qui entraîne Akemi. Son niveau est bien plus que suffisant et sa proximité avec elle en terme d'âge est aussi un atout. 

La jeune femme revient plus tard, en finissant d'arranger l'une de ses manches. La tenue de Ninja d'Akemi se compose à quatre vingt pourcent de maille et à vingt pourcent de vêtements qui la couvrent effectivement. Elle avait souhaité porter des vêtements courts, non pas dans l'optique de se montrer, mais plutôt pour ne pas entraver ses mouvements. Akemi est très souple, et ses mouvements sont très amples. Il s'agit de son point fort. En expliquant tout ça au chef du clan Kotori, Nao avait pris des pincettes. Il ne voulait pas que l'homme en face de lui s'imagine quoi que ce soit.