L'élément déclencheur/facilité scénaristique assumée

87 4 1
                                    

POV : Mona

Cela fait déjà 2 jours que nous sommes partis et malgré le trou dans mon estomac, j'ai quand même le mal de mer (NDA : C'EST PAS L'HOMME QUI PREND LA MER C'EST LA MER QUI PREND L'HOMME TINTINTIN). J'ai envie de vomir toutes les deux minutes, ça me fatigue encore plus que la faim et la soif. Au loin, nous voyons un navire, s'approcher, avec un peu de chance il pourrait nous sauver de la faim et de la soif. Plus la distance se réduit, plus nous sommes impatients de voir si nos camarades de la mer peuvent subvenir ne serait ce qu'un peu à nos besoin. Arrivé à notre hauteur, des hommes sautent sur notre embarcation. Ils sont armés jusqu'aux dents, et nous menacent avec leurs flingues. D'abord la panique se fait sentir à bord, mais ce qui s'apparente à leur chef, nous crie :
"- Que personne ne bouge, obéissez nous et tout se passera bien. Je veux que vous me donniez tout ce que vous possédez de plus cher, et si tout se passe sans encombres, on pourra même laissez repartir la majorité d'entre vous, alors du calme."
Tout le monde s'exécute et un pirate circule pour ramasser nos biens. La seule chose que je possède est un collier offert par Aisha, il est en or avec un pendentif en émeraude. C'est tout ce que j'ai de plus précieux. Je serre dans ma main la photo de ma famille, et leur donne à contre cœur le collier, c'est comme si elle était encore plus loin de moi. C'est une partie de moi qui s'en va, et avec elle de nombreux souvenirs. Terrorisés, les gens n'hésitent pas à tout donner, boucles d'oreilles, alliances, ect... Malgré cela, face à leur maigre butin, les pirates s'énervent et nous ordonnent de monter sur leur bateau. Nous sommes incapables de bouger, et de réfléchir, on ne réalise pas ce qui est en train de se passer, agaçant d'autant plus nos teneurs en otage. Ils crient et dans la panique, nous nous dirigeons tous vers leur bateau, et embarquons un à un. Lorsque la moitié des passagers était sur leur bateau, ils ordonnèrent de lever l'ancre. Me voilà sur un bateau inconnu, seule, complètement dépouillée, menacée par des pirates, vers une destination inconnue elle aussi. De quoi paniquer, mais nous sommes forcés de rester dans le calme sous peine de se prendre une balle dans le crâne. C'est sur une île au large de l'Érythrée, que nos tortionnaires décident de s'arrêter. Et c'est malheureusement à ce moment-là que nous commençons à comprendre ce qui va nous arriver. En deux mots : trafic d'humains. On sera vendus comme esclave. Moi qui ne pensais pas pouvoir vivre pire. La nuit enveloppe notre vision, nous ne pouvons distinguer que les lumières des habitations au loin. Le bateau s'arrête dans une petite crique, où ils peuvent nous décharger à l'abri des regards, puis ils nous emmènent dans ce qui s'apparenterait à un marché, seulement celui-ci vent des personnes et non pas des légumes. Ils nous enferment dans une cage, et nous devons attendre. Attendre quoi ? Personne ne veut savoir la réponse. C'est alors que surgissent des hommes, vêtus richement, se baladant entre les allées. On peutt apercevoir qu'ils discutent avec les marchands d'esclaves. Cette scène est lunaire, digne du XVIIIe siècle, j'ai l'impression d'être revenue à une époque révolue, d'avoir voyager dans le temps. Un homme s'approche de notre cage et s'adresse à moi :
"- Salut ma belle, tu sais faire la cuisine ?"
Je ne lui réponds pas et le dévisage avec un regard noir. Alors il m'attrape les joues et me rapproche de lui, me forçant à le regarder dans les yeux.
"- J't'ai posé une question, c'est quoi ton nom ?
- Mona, finis-je par cracher.
- Bien, Mona, tu sais cuisi...
- Lâche la. "
L'homme me lâche et se retourne vers celui qui lui a parlé. Un homme brun, habillé d'un costume noir et d'une chemise blanche nous fait face.
"- Qu'est ce qui te donne le droit de me demander cela, Massimo ?
- Celle la m'appartient, je viens de l'acheter. Tu ne voudrais pas me l'abîmer, Alessandro ?
- Si elle est à toi, j'imagine que je n'ai pas la choix.
- Non, en effet.
Alors l'homme dénommé Alessandro s'éloigne.
- A la prochaine, Massimo."
Le brun le regarde s'éloigner, silencieux, puis tends une liasse de billets à un de nos bourreaux...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jan 30, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les Yeux d'une Fille du Yémen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant