massimo

112 3 0
                                    

~pov de massimo~

"putain de merde Pablo, je t'avais dit d'être discret !
- Je sais Don, je suis désolé."
Je regarde mon nouveau soldati avec un mélange de colère et de dégoût dans les yeux.
Il a l'air de s'en vouloir et il devrait ! Il a failli tout faire foirer bordel.
"T'occupe de rien, lui dis-je froidement, t'en as assez fait !
- je suis désolé..., me dit-il d'un air penaud.
- c'est bon j'ai compris déblaye maintenant! Mais c'est la dernière fois que tu me déçois.

Putain! Qu'est ce que je vais faire? Comment on peut être con au point de pas vérifier qu'on est suivi? Maintenant la 'Ndrangheta connait une de nos planques c'est vraiment la merde. Faut que je réfléchisse à un plan.

Je devrais en parler avec Antonio, c'est mon consigliere depuis que j'ai repris le flambeau de mon père en tant que Don de la Cosa Nostra, pfff mon père, si on peut l'appeler comme ça.

Je sais même pas pourquoi je pense à ce connard maintenant. J'ai d'autres chats à fouetter.

Je décide d'appeler Antonio,

"Antonio? j'ai besoin de ton aide, lui dis-je, le bleu a fait de la merde.

- J'arrive tout de suite."

Et effectivement, comme à son habitude il est dans mon bureau 10 minutes plus tard.

"Bon racontes moi, dit-il en s'asseyant dans le fauteuil en face du mien, qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Il s'est passé que j'ai confié à ce gamin la tâche la plus facile possible, il devait amener la came à Leo, tu sais dans la planque de la villa Boscogrande, il devait retrouver Diego, mais ce con n'a pas fait gaffe, il était suivi par le fils 'Ndrangheta donc c'est foutu pour les prochains rassemblements!
- Okay calme toi, je vais appeler Frederico il va s'en occuper. On peut pas prendre le risque qu'il en parle à son père...
-Je sais faut qu'on l'élimine, il doit pas s'en sortir. Putain ce Alessandro il me fait vraiment chier.
On finit de discuter les détails de l'opération, puis il sort de mon bureau.
Je m'assieds dans le canapé à l'autre bout de la pièce, j'ai rien à faire pour l'instant alors je me sers un verre de whisky et je la regarde.
Elle est grande, sombre, sur les murs du fond il a des grandes bibliothèques en bois remplies, entres elles il y a un grand tableau qui représente ma nonna et ma sœur. Il a été peint pendant nos vacances à Venise il y a 2 ans, c'était pour les 16 ans de Giulia, elle avait voulu faire une fête dans notre hôtel, elle était jolie.
Enfin, bref je m'égare. Il faudrait que j'aille rejoindre Frederico pour voir si tout est prêt.
Je mets mon manteau, attrape mes clés et ferme mon bureau, avec ce qui vient de se passer je préfère être prudent.
Je descends les grandes marches qui mènent dans le hall et sors.
J'appelle Frederico:
"- Allô, où est ce que je te rejoins?
- Sur la via Giorgione, derrière le parc Uditore. Il finit son footing tous les jours à 21h30, c'est le seul moment où ses gardes du corps sont pas là, on va pouvoir attaquer en douceur.
- Ça marche, je te rejoins à 21h pétante."

-21h-

J'ai rejoins Frederico, on attend, lui et ses hommes sont prêts. Ils ont le sac, le flingue, des cagoules, la totale.
On attend dans un silence de mort. Chaque seconde plus longue que la précédente. Mais c'est la seule chose à faire.

-21h15-

Putain il en prend du temps son footing! Il vient de Rome ou quoi? On prend notre mal en patience. On n'a pas le choix. On doit savoir ce que cette ordure a balancé.

-21h29-

Ca y est ! Je vois enfin sa tête de rat, qu'est-ce-qu'il est moche je comprends pas comment il a pu tremper le biscuit, enfin bref, je dois me concentrer.

Frederico et sa clique mettent leurs cagoules, prennent leurs flingues et en un battement de cils, sortent de la caisse, enferment la tête de rat dans le sac et le foutent dans le coffre. Wow c'était efficace.

"C'est bon on l'a, on peut y aller Massimo, me dit Frederico en remontant dans la voiture.

- Ok on va pas l'amener à la villa Boscogrande au cas où il aurait déjà tout balancé. On va aller à la villa Tasca, c'est la plus discrète."

On fait le chemin sans se parler, je pense que les hommes de Frederico redoutent la suite. Ils ont pas l'air d'avoir l'habitude de faire partie de la suite du plan. Ils ont pas intérêt à paniquer sinon ils vont tout foutre en l'air.

On est arrivé, c'est le moment où tout se joue.

Les hommes de Frederico sortent Alessandro du coffre et j'ouvre la porte, je descends directement à la cave par les grands escaliers en marbre à droite du hall.

Je tape le code de la porte de la cave et elle s'ouvre en faisant un énorme bruit. A l'intérieur tout est exactement comme je l'avais laissé: deux chaises face à face avec des cordes au milieu de la pièce, au fond de la pièce une grande table remplie de differents objets pour faire parler notre victime. Rien de bien méchant, juste de quoi s'amuser...
J'allume la seule ampoule de la pièce, elle est parfaitement placée juste au dessus des deux chaises.

-21h49-

Ça y est, c'est le moment, ils amènent Alessandro dans la pièce, il se débat comme un fou. Il l'installe sur la chaise et arrive tant bien que mal à l'attacher.
Je lui enlève le sac qu'il a sur la tête et je vois à son regard qu'il me reconnaît.
Il sait qu'il est dans la merde.

Les Yeux d'une Fille du Yémen Où les histoires vivent. Découvrez maintenant