Épilogue

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Alors que les feuilles de cerisier dansaient dans le ciel, Izuku marchait en direction du fleuriste. Cela faisait un moment qu'il n'était pas allé au cimetière rendre visite à Haru. Au fond de lui, il espérait qu'il ne lui en voudrait pas trop. Marchant doucement sur le trottoir, Izuku profita des rayons de soleil venant caressaient sa peau d'une agréable sensation.

Ce matin, il s'était levé tôt et avait observé Katsuki dormir, le visage paisible. Il s'était levé doucement, ne souhaitant pas le réveiller et était parti se changer dans la salle de bain avant de sortir de l'appartement pour se retrouver dans les rues d'Harajuku. Ne souhaitant toujours pas prendre les transports en commun, il avait encore pris la décision de marcher pendant quarante minutes, profitant du petit air et de la chaleur apaisante du soleil.

Lorsqu'il arriva devant la devanture du fleuriste, un petit sourire fendit ses lèvres. À travers la baie vitrée, il pouvait apercevoir Tsuyu en train de couper quelques fleurs derrière son comptoir. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Pour la première fois depuis qu'il la connaissait, elle allait pouvoir le voir sourire. Son sourire s'élargit à cette pensée.

Il ouvrit doucement la porte et fit sonner la petite clochette. Tsuyu releva la tête et écarquilla les yeux de surprise lorsqu'elle posa ses yeux sur lui.

– Oh ! Izuku ! BonjourSourit-elle.
– Bonjour, Tsuyu. Répondit Izuku en s'avançant vers elle.
– Comment vas-tu ?
– Je vais bien, je te remercie. Et toi ?
– Tout va bien.

Malgré le silence de Tsuyu concernant son soudain sourire et sa joie, Izuku se rendit bien compte que celle-ci semblait intrigué.

– Comme d'habitude ? Demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.
– Comme d'habitude. Confirma Izuku.

Tsuyu acquiesça et sortit de derrière son comptoir pour aller récupérer un bouquet de lys blanc. Elle revint les fleurs entre les mains et tendit le bouquet à Izuku. Elle ne prit pas la peine de lui annoncer le prix. Izuku avait l'habitude de prendre ce bouquet et connaissait le prix par coeur. Cependant, elle fut surprise lorsque Izuku reprit la parole, ne semblant pas être prêt à payer.

– J'aimerais également avoir un bouquet de jonquilles avec quelques roses rouges.

La bouche de Tsuyu s'ouvrit pour former un petit « o » parfait. Si elle ne s'était pas attendu à ce qu'Izuku franchisse le pas de la porte, elle ne s'était encore moins attendu à ce qu'il prenne un second bouquet. Encore moins avec des roses rouges. En côtoyant Izuku à de nombreuses reprises, elle avait cru comprendre qu'il avait perdu quelqu'un à qui il tenait énormément. Elle ne savait pas vraiment si c'était un membre de sa famille ou bien la personne avec qui il partageait sa vie. Elle avait souvent ressenti un gros pincement au coeur lorsqu'elle le voyait repartir avec son bouquet de lys blancs, les yeux cernés et la mine sombre.

Mais aujourd'hui, tout était différent. À commencer par le sourire qui étirait ses lèvres ou encore ses yeux pétillants. Aujourd'hui, pour une raison qu'elle ignorait, Izuku semblait heureux. Au vu de sa demande, peut-être avait-il trouvé l'amour ? Se demanda Tsuyu.

Alors que sa bouche se refermer, Tsuyu essaya de contenir son énorme sourire et se racla la gorge, essayant de paraître naturelle.

Bien, ce sera donc une composition. Est-ce que tu souhaites qu'on ajoute deux ou trois plantes vertes ? Ça rendra le bouquet bien plus beau. Confia-t-elle.

Izuku fronça les sourcils, pas certain de ce qu'il devait faire.

– Je ne m'y connais pas trop en fleurs.
– Attends, je vais te montrer.

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