Chapitre 14

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Washington, 31 décembre 2019.


J'enfile mes escarpins fièrement, me rappelant qui me les a offerts en sentant une pointe d'excitation me gagner. Lloyd est parti en mission depuis presque une semaine et son corps me manque cruellement.

Cinq petits jours et pourtant terriblement longs.

Mais ayant un travail important, je m'efforce de penser à autre chose ce qui me soulage.
J'étais très en colère en apprenant que Kip et Jen n'avaient pas mené à bien la tâche que je leur avait confié avant de partir pour Milan mais finalement, c'était peut-être un mal pour un bien.
Je le reconnais maintenant, même si j'ai eu furieusement envie de les tuer sur le coup. Je me suis d'ailleurs fait violence pour ne pas le faire, me rappelant qu'ils ne sont encore que des novices et qu'ils doivent en apprendre encore avant d'arriver à cinquante pourcent de ce que je suis. Et si ils parviennent jusqu'à là, c'est qu'ils seront très doués. Mais chaque chose en son temps.

En si j'ai réussi à me calmer avant de faire exploser leurs cervelles, c'est parce-qu'ils ont réussi à récupérer les données de la clé usb que je voulais à tout prix obtenir, seulement, ni Jen ni Kip n'a pensé à l'analyser avant de partir et elle était codée.
C'est donc pour ça que ce soir, je dois trouver ce carnet de codes, quoi qu'il m'en coûte.
Cette fois j'y vais moi, hors de question de perdre plus de temps.

La chance que j'ai, c'est que l'homme à qui je dois voler ces codes fait régulièrement des "soirées".

Par soirées, j'entends qu'il y a des femmes très peu vêtues et des hommes très tendus.

Je m'apprête à partir quand mon téléphone sonne. C'est Lloyd et je lui répond aussitôt.

- Je n'ai pas beaucoup de temps je dois partir. Dis-je en décrochant.

- C'était juste pour te dire que je serai à Washington d'ici une heure. Ça te dirais de finir l'année par une partie de jambe en l'air mémorable ?

- Rien ne m'aurait fait plus plaisir mais j'ai une mission à terminer. Répondé-je, déçue.

- Le travail avant tout. T'as besoin d'aide ?

- Je sais me débrouiller sans toi. Rié-je.

- Je sais bien, tu n'as jamais eu besoin de personne. N'abîme surtout pas ton joli visage, trésor.

- Tu ne me trouverais plus à ton goût avec une cicatrice sur la moitié de la figure ? Plaisanté-je.

- Eh bien... tu me ferais toujours bander, j'en suis sûr. Mais je ne te baiserai plus qu'en levrette. Rit-il.

- Pourrais-je vraiment t'en vouloir ?

- Je savais que tu me comprenais à la perfection. Bon, si jamais ça te prends moins de temps que prévu, je serai chez moi. Tout nu.

- C'est plus que tentant mais je ne pense pas pouvoir me libérer.

- Dommage. C'est si complexe que ça ?

Partout où tu iras (Lloyd Hansen)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant