Chapitre 35

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PDV Raphaëlle
Jeudi 02 septembre

J'ai préféré m'arrêter, comme me l'a demandé Pedro, pour pouvoir respirer un peu. Je n'ai aucune envie de prendre des risques sur la route et une pause est inévitable.

Il m'a demandé de sortir et de le rejoindre, c'est donc ce que je fais. Je me suis alors adossé à la voiture. Pedro est à côté de moi et nous sommes face à l'horizon. Il est impossible pour moi de le regarder et le champ devant moi m'apaise un peu.

- Arrête de pleurer Raph... dit-il

Je ne répond rien et essuie mes larmes avec la manche de mon pull. Je fais mon possible pour arrêter et me retenir mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression que le fait qu'il soit là m'aide a me lâcher, peut être parce que j'en avais besoin.

Après quelques instants de silence, Pedro se place devant moi et me force à le regarder dans les yeux. Voyant que je ne vais pas mieux il me prend dans ses bras et je ne peux refuser ce contact. J'ai besoin de réconfort et comme d'habitude, c'est lui qui est là quand ça ne va pas.

- Respire... dit-il au creux de mon oreille

Ses bras entourant mon corps me font du bien et je ne peux le cacher mais on a pas le droit de réagir comme ça.

Je finis alors par me détacher et tourner la tête pour ne pas avoir à le regarder. Il le comprend vite et mets ses mains sur mes joues de sorte à me faire tourner le visage pour qu'on puisse se retrouver face à face.

- J'suis tellement désolé pour tout Raphaëlle... dit-il

Mes yeux sont plongés dans les siens et juste ce contact m'apaise un peu.

- On va devoir y aller... c'est bientôt l'heure ! dis-je en essuyant une nouvelle fois mes larmes et en évitant le sujet

- Pas avant qu'on ai un peu arrangé les choses !

- Ca va pas se faire en deux minutes Pedro...

- Fais moi un câlin au moins...

J'hésite un instant mais c'est plus fort que moi. Je le serre super fort dans mes bras mais ça ne veut en aucun cas dire que ça s'est arrangé. Bien au contraire.

- Je t'aime Raph... vraiment... dit-il

- J'y crois plus tellement... c'est pas l'impression que tu donnes du moins...

- Ecoute, si tu veux bien on va chercher ton frère, on le ramène et après on part discuter dans un endroit tranquille rien que tous les deux. Ça te va ?

Je me contente d'acquiescer et une fois que j'ai repris mes esprits nous rentrons dans la voiture. Cette fois c'est Pedro qui conduit, chose qui m'arrange bien. Et puis, sur le trajet c'est très calme. Je n'engage aucune conversation et me répond seulement quand il me pose des questions. Je réfléchis beaucoup à la situation dans laquelle je suis et j'ai peur que nos désaccords n'arrangent pas les choses...

(...)

Pedro vient de se garer et je regarde l'heure sur mon téléphone. L'heure d'aller chercher Gabriel.

- Attend moi la ! dis-je

- Ca marche

Je descends et pars récupérer mon frère. Sa maîtresse me fait un rapide bilan sur sa première journée et semble être contente de lui ce qui me rassure un peu.

Gabriel me tend son sac et dis au revoir à sa maîtresse avant que nous ne repartions main dans la main.

- Alors, c'était comment ta première journée ? demandais-je

𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant