CHAPITRE 8

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Kyle

J'étais en train de me battre avec trois mecs, dont un qui était déjà KO à terre, quand je vis deux mecs s'approcher en douce derrière moi, l'un d'eux avait une barre en fer dans la main. Ces putains de cabron comptaient me prendre en traître, faut vraiment pas avoir de couilles pour faire ça.
Je suis sur le point de me retourner pour les bloquer un minimum, quand Ava saute comme une furie sur le mec armé. Elle s'accroche à son dos, ses jambes s'enroulant autour de son ventre, quand un de ses bras s'empare de son cou, et commence à serrer. Son autre main lui tire les cheveux dans tous les sens, lui mets des gifles du futur, et lui griffe lui visage.

C'est une putain de furie.

Le truc, c'est que malgré moi, cette scène me met dans l'hilarité, et je vois pas les deux trou du cul dont je m'occupais, venir eux aussi, par derrière, c'est pour ça que je me prends un chassé dans le bide. Je suis plié en deux, pour quelques secondes, durant lesquelles je me fais enchainé de coups de poings et de pieds. Je relève la tête, et la vue que j'ai sur la baston d'Ava, me réveille d'un coup, parce que le deuxième mec qui avançait avec la victime de la furie, est en ce moment même en train de la frapper et la tirer dans tous les sens. Il a ses mains sur elle, sur ses hanches, sur sa peau.

Personne ne peut la toucher putain.

Je me relève d'un coup et saute sur le mec avant de lui mettre des patates dans le nez, de toute mes forces, de toute ma hargne. Le mec est KO facilement, je me redresse et me concentre sur les deux autres abrutis. J'enchaîne les coups, je m'en prends un peu, je sens du sang couler le long de ma tempe, je dois avoir l'arcade sourcilière blessée. Je jette des coups d'œil à Ava pour m'assurer qu'elle s'en sort, elle est toujours avachie sur le mec, à moitié en train de l'étrangler, quand le mec essaye de lui tirer les cheveux, elle chope son bras et commence à le mordre. Le mec pousse un hurlement de fiotte.

Mes deux adversaires sont dans un bien pire état que moi, leur visage est gonflé de tous les côtés, quelques coups encore et ils s'avachissent par terre, inconscients.

Je me retourne vers le nouveau hurlement qui sort, et je vois la furie en train de lui griffer le visage et de lui mettre des coups de paumes de la main dans le nez, elle est littéralement en train de lui péter le nez avec des gifles, et le pire c'est que c'est putain d'intéressent à regarder. Quand le mec tombe à genoux, en sang, Ava se détache de lui avec des masses de cheveux dans la main.

La furie est essoufflée, elle s'approche vers moi, et je sens que je souris comme un gros con. C'est quel genre de meuf ça, sérieux ?

- On peut y aller avant qu'ils viennent à quinze nous foutre une putain de raclée ? me demande-t-elle, la voix coupée par sa respiration rapide.

- Ouais, on y va minus.

Je repasse mon bras par-dessus son épaule, comme un automatisme, pendant que la foule crie le nom de notre gang.

Sans qu'elle en ait conscience, elle vient de montrer quelque chose devant tous ces gens, elle vient de prouver, que même si elle ne sait pas se battre, c'est évident, elle n' hésite pas à s'en mêler pour protéger les siens. Est-ce qu'elle me considère comme sien, je ne pense pas, mais elle pense qu'on fait partie de la même équipe, voilà pourquoi elle s'est jetée dans le tas comme une furie, et je ne peux que la respecter pour ce qu'elle vient de faire pour moi.

Je monte sur la moto et l'aide à en faire de même, ses bras s'enroulent autour de moi, comme une évidence, et elle s'appuie contre mon dos. Je démarre et nous emmène loin d'ici.

Au bout d'une vingtaine de minute, je m'arrête sur le parking d'une pharmacie, parce qu'elle aussi, elle saigne. C'est surement le deuxième connard qui a dû lui faire ça.

SALVADOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant