Une vie selon l'appel de Dieu

01Loin de Dieu

Ah, encore une journée à l'église. Pff, j'ai mieux à faire, moi. Est-ce que je suis vraiment obligé de suivre les pas du vieux, lui qui est pasteur ? Je n'en ai pas envie, franchement.

Ma mère : Paul ! Un peu de respect pour l'œuvre de ton père et de Dieu. Si nous le faisons, c'est pour marcher dans la grâce de Dieu et attendre la résurrection de Jésus-Christ afin que nous soyons dans le royaume de Dieu, le paradis.

Paul : N'importe quoi, tout ça, ce ne sont que des histoires à dormir debout.

Ma mère : Mon fils, crois-moi, un jour tu verras sa puissance et tu vivras dans son amour.

Paul : Dans tes rêves, oui, pff.

Nous étions en route pour l'église, ma mère et moi, pour rejoindre mon père qui était le pasteur. Je n'avais vraiment pas envie d'y aller parce que j'avais une grande fête organisée par des potes et je ne voulais pas la rater. Alors, j'avais planifié un moyen de quitter le culte pour aller à la fête avec mes amis.

Paul : Maman, j'arrive, je vais aux toilettes.

Ma mère : Va-y, ne traîne pas.

Paul : Ne compte pas sur moi.

C'était pour moi une occasion de fuir le culte et de ne pas y retourner car je n'avais pas envie d'écouter mon père prêcher et parler de ce Jésus. Je me suis enfui pour aller à la fête avec mes amis. Arrivé à la fête, j'ai rencontré Steven et Taylor. Steven m'a vu et a dit : "Eh yo Paul, quoi de neuf, vieux frère ? Tu n'es pas avec le vieux aujourd'hui ?"

Paul : Pff, non, j'avais trop la flemme pour leurs histoires de pacotille.

Taylor : Carrément ! Allons faire la fête, les bières et les filles nous attendent !

Paul : Oh oui, mon gars, allons-y !

Après une longue et bonne fête, il était 22 heures. Ivre et fatigué, j'ai décidé de rentrer à la maison. Arrivé chez moi, mes parents m'attendaient devant la porte.

Mon père : Jeune homme, où étais-tu ?

Paul : À une fête avec des amis, pourquoi ?

Mon père : N'as-tu pas honte de toi ? Tu me déçois, Paul. Ton comportement honteux nous affecte tous. Nous devons être une famille exemplaire pour Dieu et pour la communauté.

Paul : Arrête, tu me saoules avec tes histoires. J'en ai marre à la fin. Fais ce que tu veux, moi je m'en fiche complètement.

Mon père : Contrôle ton langage envers moi, jeune homme !

Ma mère : Calme-toi, Robert. Laisse-le, il n'est pas en état normal pour t'écouter ivre comme il est.

Paul : Écoute ta femme, le vieux.

Mon père : Hm, d'accord Elizabeth, d'accord.

Le lendemain, j'avais mal à la tête à cause de la gueule de bois. Après avoir essayé de cacher mon visage à moitié amoché, j'ai surpris une conversation entre mon père et ma mère.

Ma mère : Robert, tu sais très bien ce qui m'attend. Je n'ai plus beaucoup de temps sur terre. Promets-moi une chose, Robert.

Mon père : Tout ce que tu veux.

Ma mère : Veille sur notre fils. Veille sur lui. Il est notre seul fils. S'il te plaît, ne le laisse pas sombrer dans le mal. Mon temps est compté et tu le sais.

Mon père : Ne t'inquiète pas, Elie. Je veillerai sur notre fils plus que toute chose au monde. C'est promis.

Ce jour-là, j'ai senti le ciel s'abattre sur moi. Les larmes aux yeux, je ne pouvais pas me faire à l'idée que ma mère allait mourir. C'était trop dur pour moi. Cette nouvelle a provoqué en moi une dépression totale et une absence de sentiments.