fin

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Je regarde longuement ma fenêtre, par laquelle s'engouffre un vent taquin, observant le petit bout de ciel bleu apparant. Je rêve de retourner l'explorer, de survoler la terre comme nous l'avons fait tant de fois. Mais c'est impossible maintenant. Je ne le pourrai plus jamais. Cette simple pensée me serre le cœur. Je me vois condamner à errer seule sur terre alors que lui a rejoint les cieux. Il vit là haut désormais. Il m'est inaccessible. Bien trop lointain. Toutes nos promesses d'éternel envolées avec lui, me laissant ici bas. Perdue entre deux monde. Encore là et déjà un peu partie.
Je me tourne vers Tokoyami.
- Pourquoi ma fenêtre est toujours ouverte, hein ?
Je me remets au travail, récupérant les documents qu'il me tend. J'essaie d'éviter sa question, de ne pas repenser à notre promesse, de repousser tout ces souvenirs que je n'ai jamais réussi à oublier. Et pourtant tout cela me hante. Chaque vitre, chaque oiseaux, chaque miroir me rappelle son visage, son sourire. Mon cœur se serre douloureusement, s'écrase dans ma poitrine. Ça m'en coupe le souffle parfois. Je ne serai jamais libre. Il aura toujours une place dans mon cœur. Toujours présent dans un coin de mon esprit.
Mes doigts survolent le clavier, je suis de nouveau concentrée sur mon compte rendu. Ne pas penser à lui. Ne pas me mettre à pleurer. Rester forte comme il me l'a demandé. Je lève les yeux. Fumikage ne bouge pas, attendant sa réponse. Je soupire et m'enfonce dans mon siège. Je souris tristement en imaginant le frottement de ses longues ailes, le bruissement de ses petites plumes, son sourire charmeur et ses cheveux blonds désordonnés.
"- C'est pour que les oiseaux égarés trouvent un endroit où se poser avant de reprendre leur envole."

À la fenêtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant