L'ange Déchue

~CHAPITRE 2~

Sebastien arriva 20 minutes plus tard comme promis, il m'appela depuis le hall d'entrée.

- Ma puce ? Tu es là ? Je suis arrivé.

Ce surnom "ma puce" me faisait du baume au coeur, seul ma mère et Séb m'appelaient comme ça.

- Oui je suis à l'étage. Répondis-je d'une voix rauque à force d'avoir pleurer.

- Je monte tout de suite.

Il monta les marches et s'attarda devant la chambre de mes soeurs, et poussa la porte jeta un coup d'oeil et écarquilla les yeux de surprise.

Je vis que sa mâchoire se contracta et il ferma les yeux. Puis il ferma la porte.

Sébastien me rejoignit et me prit dans ses bras.

- Je suis désolé, je sais que tu tenais beaucoup à tes petites soeurs...

Je ne dit rien pour ne pas briser cette étreinte.

Ça faisait un bien fou.

De ne pas se sentir seul.

D'avoir une personne sur qui compter.

On est restés comme ça un bon moment avant qu'il ne déclare;

- Écoute Zélia.. je vais aller voir dans la chambre de tes parents...

J'acquiescai, trop faible pour parler.

Sébastien me caressa doucement les cheveux puis s'écarta et poussa la porte.

Il rentra à l'intérieur de la pièce et referma derière lui pour me préserver de ce spectacle macabre.

J'attendis patiemment dans le hall.

Mais les minutes s'écoulaient.

Je me demandais qu'est-ce qu'il faisait pour que ça prenne autant long.

Quand la pensée de l'appeller pour demander si tout allait bien me traversait, il sortit de la chambre.

On voyait la douleur qu'il éprouvait dans son regard.

Ça faisait si mal de le voir comme ça.

Évidemment il avait perdu son meilleur ami.

Et moi donc ma famille.

Ils me manquaient déjà tellement.

C'était atroce de mourir comme ça.

Papa... Maman... Celia... Maria....

Un cauchemar.. un putain de cauchemar.

- Zélia ? m'appella doucement Sébastien
- Oui ?

Sébastien jouait avec ses bagues, probablement nerveux.

- Écoute, la police ne pourra pas enquêter sur leur mort.

Je n'y comprenais plus rien.

- Je ne capte pas, c'est le rôle de la police non ? Faire son boulot !

- Si mais.. si la police interfère.. on est foutu..

- On est foutu de quoi ?

Putain.. c'est quoi cette merde...

Il était évident qu'il me cachait quelque chose de capital.

- Papa et moi.. tu sais que nous travaillons pour une organisation..

Je soufflais.

Oui je sais il travaille pour cette merde

- Mouais, une "organisation" pas des plus légales quoi !