Chapitre 13

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Mon premier baiser était avec Owen. C'était un moment magique que je n'oublierai jamais. Cependant, c'était peut être une erreur, ce bisous nous a rapproché physiquement mais ils nous a surtout éloignés. Après cela, Owen n'était pas méchant mais simplement distant. Je ne comprenais pas son rejet mais j'ai fini par accepter, je ne pouvais pas lui en vouloir.

Alors aujourd'hui, je comprends pourquoi il ne m'a pas embrassé. Mais maintenant nous sommes adultes. Nous devons parler. Il me doit des explications. On avancera pas sans ça.

Pourquoi est-il parti ?

Comment m'a t-il retrouvé ?

M'a t-il aimé ?

Mes questions sont toujours sans réponses après une semaine de travail avec Owen. L'atmosphère est différente. On se parle toujours mais j'ai l'impression que quelque chose a changé.

Je mange une salade avec de l'avocat pour le déjeuner, c'est tellement bon. Ma coloc arrive et dans un geste qui se veut théâtral, elle pose son téléphone sur la table basse.

- Devine qui vient de régler tout ses problèmes ? S'écrie t-elle.

Je hausse les épaules :

- Sûrement pas moi, finis-je par répondre.

- Je t'explique : tu te souviens du problème des bureaux de l'entreprise de ma famille ?

J'acquiesce .

- Et bien ma grand-mère a proposé à mon cousin de s'acheter une résidence secondaire à New York où il pourrait géré l'entreprise si il veut partir de Londres quelques temps. Il aura toujours sa maison pas loin d'ici pour ma grand-mère et pour ne pas déplacer les bureaux à Times Square. C'est génial !

- C'est trop bien ! Je suis contente pour ta famille et toi !

Et je ne mens pas, je connais bien la maman et la grand-mère d'Eden qui sont toutes les deux des femmes fortes et gentilles. Elles ont surmonté la mort de leur mari et elles ont élevé ma meilleure amie pour qu'elle ne manque de rien. Nous avons grandi différemment et j'en suis consciente. En effet, Eden porte toujours des vêtements de marque et sa famille a des résidences secondaires alors que moi je suis loin de cette vie la. Mais la maman de ma meilleure amie est très généreuse, je ne compte pas les innombrables cadeaux qu'elle m'a fait. Pendant mon adolescence, j'étais mal de pouvoir lui offrir seulement des chocolats.

Après avoir pris mon petit déjeuner sur le pouce avec ma coloc qui se dépêche de partir à la fac, j'enfile une tenue simple : un jean large comme toujours avec un débardeur blanc et j'enfile par dessus un cardigan crème. Je pars ensuite au travail sans oublier mon sac à main.

Je passe une journée banale quoi que depuis qu'Owen est revenu, aucune de mes journées ne sont normales. Mon patron est derrière le comptoir et prépare plusieurs « cafés gourmands » : j'adore ça ! Je me souviens qu'enfant, ma mère en prenait un et l'on partageait tous les petits desserts ensemble.

Mon ami d'enfance passe la porte du café, les cheveux un peu décoiffés, ses chaussures à moitié lassées. Je regarde l'horloge murale qui indique qu'il a un quart d'heure de retard. Pourtant je ne dis rien.

Aujourd'hui, tous les clients sont polis et respectueux : c'est agréable. Il arrive souvent que l'on me crie dessus ou que l'on me manque de respect mais aujourd'hui ce n'est pas le cas.

Je sors des cuisines avec deux assiettes qui contiennent deux clubs sandwichs qui me font saliver. Je marche en direction de la première table quand d'un coup, mon collègue me percute de plein fouet.

Always himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant