Always him

Chapitre 14

J'ai passé une semaine merveilleuse ! Le lendemain de mon rendez-vous avec Owen, je suis allée au travail. Il était si gentil, on n'a fait que de s'envoyer des messages si bien qu'il n'y a pas une nuit ou j'ai dormi plus de six heures. Mes poches sous mes yeux sont les conséquences de mes échanges nocturnes avec lui. Au travail, quand il commençait plus tôt que moi, il me préparait à chaque fois un café avec un sucre. Je suis sur un petit nuage. Depuis qu'il s'est excusé, tout va pour le mieux, nos contacts sont naturels : il a même réussi à me voler un baiser dans les vestiaires alors que je refuse catégoriquement que l'on s'embrasse sur notre lieu de travail. Une fois, pas deux ! Alors je m'efforce d'esquiver les lèvres de mon collègue la journée. Cependant ça ne me dérange pas qu'il me prenne la main ou qu'il me chuchote à l'oreille.

Aujourd'hui encore, il m'a envoyé une multitude de messages et finalement il a obtenu un deuxième rendez-vous une semaine après le premier. Si ça ne tenait qu'à mon côté irrationnel je lui en aurais proposé un deuxième date directement. Cependant mon côté rationnel, qui lui pense à ma santé mentale et beaucoup trop au passé, à fini par me convaincre de nous laisser du temps. Je ne veux pas faire de faux pas alors j'avance doucement avec lui, même si logiquement adolescents nous avons avancé à reculons, j'essaie de me résonner. Je ne peux pas me permettre de retomber dans ses bras si c'est pour finir par pleurer auprès de Charlie et Josh.

Je suis donc en train d'appliquer du blush sur mes joues en pensant à ce qu'on va faire cette fois. Owen m'a envoyé son adresse, il m'a demandé si cela me dérangeait que l'on reste chez lui. J'ai répondu que non même si en réalité j'espère que tout va bien se passer.

Presque une heure plus tard, mon doigt appuie sur la sonnette de son appartement. Un paillasson est posé sur le sol, il y est inscrit « welcome ». Je rie dans ma tête, en effet c'est assez cliché, ce paillasson reflète la personnalité vieillotte de mon ami. Ce dernier m'ouvre habillé d'un simple tee shirt et d'un jean.

Il m'accueille chaleureusement et en entrant mes yeux se posent sur chaque recoin de la pièce. On peut savoir énormément de choses grâce à la maison d'une personne. Par exemple les murs sont blanc et gris des couleurs très simple, des posters sont accrochés au mur mais sans clous. Cela signifie qu'il y à plus de quatre-vingts pourcent de chance qu'Owen soit locataire et non propriétaire. Le canapé n'est pas très grand, signe qu'il ne reçoit pas beaucoup de personnes chez lui ou du moins pas en grand nombre.

- Tu veux qu'on regarde un film ? Me propose t-il

J'accepte volontiers, je suis dans son appart et je veux éviter les blancs gênants : un film est donc idéal. On s'installe sur le canapé tout juste assez grand pour nous deux. La couverture nous recouvre, ma tête est posée sur son épaule, le film commence et je suis à fond dedans. J'en oublie presque la présence de mon collègue de travail à côté de moi.

Lors de la première pub, mon ami se lève. Je pense d'abord qu'il va aux toilettes mais il revient deux minutes après que le film ait commencé avec un plateau d'apéro en main.

Il m'offre un de ses plus beaux sourires et me demande si ça me plaît.

- J'adore! C'est génial, t'as vraiment pensé à tout !

Comment ne pas être ravie d'un plateau où se trouvent des tortillas avec de l'avocat ! Sans oublier les dés de fromage, les tomates et les crackers qui sont étalés sur le plateau.

- J'ai mis dix minutes à choisir l'avocat, j'avais peur qu'il ne soit pas assez mûr pour toi. Déclare-t-il en rougissant.

Il se rappelle que j'aime l'avocat plus que tout. Je suis attendrie par son geste et ses paroles : Mon ami pense toujours aux autres, il est si prévenant.