La Quête d'Hadès

Chapitre 5

Chez Aphrodite
Éros entra en hurlant :
- M'man! Y'a Hadès qui veut te parler!
- Mais fais le entrer mon chéri ! Ne le laisse pas attendre dehors !

Quand le roi des Enfers arriva dans le salon de la jolie déesse, cette dernière était en train de se regarder dans un miroir en or. Sur la petite table devant elle, se trouvaient toutes sortes de bijoux, une brosse et du maquillage. Les murs blancs étaient peints de belles fleurs fushia, et un grand lustre à pampilles illuminait toute la pièce de sa lumière rosée.

- Mon cher Hadès! S'écria Aphrodite, que me vaux l'honneur de ta visite?
- Et nous on compte pour du beurre ? Pesta Apollon.
- Pour commencer, je ne suis pas "ton cher Hadès", et je viens te poser certaines questions...

La déesse de l'amour pinça les lèvres, et une lueur mauvaise passa dans ses grands yeux bleus. Mais elle se reprit rapidement et esquissa un sourire.

- Mais bien-sûr! Mais fais vite! Je dois me préparer pour une petite fête que je donne ce soir...vous ne voulez pas rester? Je suis persuadée que ça plairait à Artémis, Athéna et Perséphone...
- Excuse moi mais nous sommes pressés. Que faisais-tu l'avant veille de la fête ?

Aphrodite eu un mouvement de surprise puis repris contenance.

- L'avant veille? Eh bien j'ai emmené Éros chouchou au palais de Zeus pour qu'il puisse décorer vos chambres...et je l'ai aidé à choisir les posters, évidemment !
-Très bien merci...et as-tu vu Dionysos pendant cette journée ?
- Non, il me semble que Zeus m'ait dit qu'il était sur Terre, à jouer avec des satyres...
- QUOI? S'affola Athéna, sur Terre? Mais ça augmente la taille du terrain de recherche ! On va avoir du mal...beaucoup de mal...

Le petit groupe d'enquêteurs sortit du salon, l'air dépité. Alors qu'ils allaient passer la porte d'entrée, Éros accourut vers eux.

- C'est vrai que vous menez l'enquête sur la disparition de Dionysos? Vous en êtes où?
- A vrai dire, nous ne savons pas grand chose...c'est un peu désespérant...soupira Perséphone.
- En tout cas, continua Hadès, je te remercie pour la super décoration de ma chambre...même si je ne sais pas trop ce que c'est censé représenter...
- Je crois que c'est un film...je suis content que ça t'ai plu, je suis aller faire ça il y a deux jours avec Mamounette.

A ce moment là, entra un homme très grand, rougeaud, les cheveux roux flamboyants. Ses bras très longs étaient terminés par des mains énormes et pleines d'ampoules. En voyant Hadès et ses jeunes neveux, il grimaça quelque chose qui devait être un sourire, pendant qu'Éros prenait la fuite, ses petites boucles blondes volant derrière lui.

- Que faites vous là? Rugit le géant, je vous croyait en train de chercher Dionysos.
- C'est exactement ce que nous faisons, Héphaïstos. Répondit poliment Hadès, alors que ses neveux se serraient les uns contre les autres, apeurés.
- Tu veux dire que vous soupçonnez ma femme? Hurla le forgeron, furieux.
- Nous soupçonnons beaucoup de personnes...murmura Hadès en rentrant la tête dans les épaules.

Héphaïstos grogna, et poussant les quatres enfants alla retrouver Aphrodite dans le salon.

Hadès se maugréa. Et voilà! Sa fichue timidité reprenait encore le dessus ! Il était stupide! Comment pouvait-il être intimidé par ce dieu, qui, bien que géant, restait son neveu ? En secouant la tête, il reprit son chemin, ses compagnons sur les talons.

Perséphone lui posa une main sur l'épaule.

- Ça va Hadès?
-Hein? Ah, euh oui, oui...
- Tu es sûr? Tu es tout rouge...c'est assez drôle à regarder mais ce n'est pas forcément bon signe.

Le dieu retira doucement la main de sa nièce de son épaule en souriant.
- Ne t'inquiètes pas...des affaires d'adultes !

La jeune déesse poussa un juron de par la réflexion de son oncle, ce qui fit rire ce dernier.
- J'étais sûr que tu allais réagir comme ça.

Bientôt les conversations reprirent avec entrain, et on pu entendre Apollon glousser à deux kilomètres à la ronde.

- Tiens, c'est rare de trouver des dieux qui se baladent avec un seul cheval pour cinq ! Se moqua soudainement une voix.